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Chronique football

Liverpool à nouveau sur le toit de l’Europe

La Ligue des champions a livré son verdict ce samedi. Quatorze ans après son incroyable succès d'Istanbul, Liverpool a remporté la plus prestigieuse compétition européenne pour la sixième fois de son histoire à l'issue d'un match globalement maîtrisé contre Tottenham (2-0).

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C’est l’un des matches les plus attendus du football européen. La finale de la Ligue des champions avait lieu ce samedi et c’est Liverpool qui en est sorti vainqueur aux dépens de la surprenante équipe de Tottenham. Les Spurs, véritable outsider de cette compétition, ont donc vu leur magnifique parcours s’achever lors de la dernière marche. Ils avaient pourtant éliminé successivement le Borussia Dortmund, Manchester City et la brillante Ajax d’Amsterdam pour s’offrir la première finale de C1 de leur histoire.

Tout a pourtant très mal commencé pour eux puisque dès les premières secondes, Moussa Sissoko contrait de la main un centre de Sadio Mané et Mohamed Salah pouvait ouvrir le score sur penalty d’entrée. Une belle récompense pour celui qui avait quitté la finale la saison passée en pleurs après moins d’une demi-heure de jeu, l’épaule en écharpe. Les Reds géraient alors leur avantage tout au long du match, même si Tottenham accélérait en fin de match et obligeait le gardien brésilien Alisson Becker à sortir le grand jeu. C’est finalement l’un des héros des demi-finales côtés Liverpool, la belle surprise Divock Origi, qui tuait le suspens à quelques minutes d’un tir croisé du gauche.

Une finale qui n’aura toutefois pas tenu toutes les promesses offertes par une phase finale complètement folle, ponctuée de plusieurs remontées insensées. C’est d’ailleurs en renversant des situations bien mal engagées que Liverpool – contre Barcelone – et Tottenham contre l’Ajax s’étaient imposés en demi-finales. L’opposition entre les deux équipes anglaises n’aura jamais atteint les mêmes sommets, les hommes de Jürgen Klopp ayant décidé de gérer l’avantage au score acquis dès les premiers instants de la partie. On voyait alors un Liverpool très compact derrière et qui procédait par contres. Une tactique plutôt inhabituelle depuis l’arrivée de l’entraîneur allemand sur les bords de la Mersey et rendue possible par les trois principales recrues du club en un an et demi : trois joueurs défensifs. Le milieu de terrain Fabinho a dicté le tempo, la gardien Alisson Becker a écœuré les attaquants adverses et enfin le roc Virgil van Dijk – meilleur joueur de Premier League cette saison – a été fidèle à lui-même, pour être élu meilleur joueur du match.

Une sixième couronne pour l’histoire

Au-delà du manque de spectacle, ce que l’on retiendra de cette soirée est certainement le poids de l’histoire. D’un côté, Tottenham parvenait à ce stade de la compétition pour la première fois son histoire, devenant ainsi la 40e équipe différente à disputer une finale de Ligue des champions. En face, Liverpool est davantage un habitué, même la période la plus glorieuse du club remonte en effet aux années 1970 et 1980 : cinq finales dont quatre remportées entre 1977 et 1985. Un nouveau succès qui porte ainsi à six le nombre de succès du club anglais dans la compétition, ce qui en fait le club le plus titré du Royaume (1977, 1978, 1981, 1984, 2005 et 2019).

Et si le spectacle n’était peut-être pas au rendez-vous sur la pelouse, il l’était sans conteste possible dans les tribunes. Pour la deuxième finale 100% anglaise (après le Chelsea-Manchester United de 2008), les supporteurs des deux équipes avaient fait le déplacement en nombre à Madrid, où se jouait le match. Or à ce jeu-là, Liverpool et son magnifique public ont une nouvelle fois pris le dessus, laissant place à une ambiance des grands soirs après le coup de sifflet final et même bien après puisque 600 000 personnes ont assisté au défilé des joueurs dans la ville du nord de l’Angleterre lors de la présentation du trophée. Une fin de saison en apothéose pour l’une des équipes les plus excitantes de la saison en Europe. Prochain défi pour Jürgen Klopp et ses hommes : remporter une Premier League qui leur échappe depuis 1990.


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