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Contre la réforme des retraites

Les remontées mécaniques en grève le 31 : « c’est plus de la précarité mais de la pauvreté »

Face à la réforme des retraites, FO et la CGT des remontées mécaniques appellent à la grève ce 31 janvier. Une grève pour s'opposer aussi à la réforme de l'assurance chômage qui attaque brutalement les saisonniers.

Rafael Cherfy

25 janvier 2023

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Crédits photos : AFP

Mardi 31 janvier, à l’occasion de la deuxième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, les 17 000 saisonniers travaillant sur les remontées mécaniques sont appelés à la grève. Les saisonniers des remontées mécaniques s’étaient déjà mobilisés le 19 janvier. Dans la station de Rissoul (PACA), Force Ouvrière annonçait ainsi 80 % de grévistes. Après que la CGT a lancé un nouveau préavis pour le 31 janvier, Force Ouvrière a fait de même ce lundi 23 janvier appelant même à « la grève illimitée ».

Si l’appel à la grève des travailleurs des remontées mécaniques s’oppose à la réforme des retraites, il s’agit aussi d’une lutte contre la précarisation du métier. En effet, les travailleurs du secteur sont saisonniers et enchaînent des périodes d’activité et d’inactivité. Ce sont ces travailleurs qui sont le plus attaqués par les réformes successives de l’assurance-chômage de Macron. C’est dans ce sens que l’appel à la grève dénonce la réforme de l’assurance chômage, et défend également l’obtention d’une prime PPV et le rallongement de la durée des contrats.

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« On se bat contre la réforme du chômage depuis plus de deux ans. Avec la réforme des retraites, les deux combinées pour nous c’est une catastrophe. On a déjà beaucoup de saisonniers qui ont vu leurs allocations chômages divisées par deux. Ajouté à cela le report du départ à la retraite qui pour nous ne sera pas à 64 ans, mais plutôt à 67, 68 et peut être un peu plus » nous explique Priscilla Marie secrétaire générale FO remontées mécaniques.

Suite à l’annonce de la grève le 31 janvier, certaines directions de station s’inquiètent d’une grève au moment des vacances de février, période de forte affluence. A cela, Priscilla répond : « Il faudrait que les gens se mettent à notre place parce qu’on nous a reproché de prendre en otage les touristes, mais c’est nous qui sommes pris en otage par toutes ces contre-réformes. Pour la plupart des saisonniers c’est même plus de la précarité mais de la pauvreté ».


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