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Débat

Les dix fois où Philippe Poutou s’est fait remarquer pendant “Le Grand Débat”

Nous relayons ci-dessous un article du NPA, relayant lui même un article de FranceTVInfo. Source

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Crédit Photo : Philippe Poutou, le mardi 4 avril 2017, sur le plateau du "Grand Débat". (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

De Clément Parrot et Kocila Makdeche, publié FranceTVInfo. En verve, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste a égratigné les prétendants à l’Elysée tout au long de ses prises de parole, avec une attention particulière accordée à François Fillon et Marine Le Pen.

« Et » si Philippe Poutou sortait vainqueur de ce débat ? En t-shirt et avec ses lunettes noires remontées sur le front, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a décoché de nombreuses flèches, mardi 4 avril, lors du "Grand Débat" sur BFMTV et CNews entre les prétendants à la présidentielle. Très en verve, Philippe Poutou a égratigné les candidats tout au long de ses prises de parole, avec une attention particulière accordée à François Fillon et Marine Le Pen. Franceinfo revient sur dix moments où Philippe Poutou s’est démarqué, devenant par la même occasion la star des réseaux sociaux.

1. Quand il a refusé de poser pour la photo de groupe

Avant même le début du débat, le candidat du NPA a donné le ton. Pendant que tous les postulants se mettaient en place pour une photo de famille, Philippe Poutou, en t-shirt, est resté assis en tribune. Croyant sans doute à un problème d’inattention, Emmanuel Macron est allé le chercher, mais le candidat d’extrême gauche a refusé de participer au cliché !

2. Quand il a attaqué le débat à 2 000 km/h

Les premières prises de parole de Philippe Poutou ont donné des sueurs froides aux journalistes chargés de retranscrire le débat. Le candidat du NPA s’est mis à parler à toute vitesse pour tenter de caser un maximum d’idées, et ainsi exploiter au mieux ses précieuses minutes de temps de parole. Au risque de perdre bon nombre de téléspectateurs...

3. Quand il a rappelé qu’il était le seul candidat avec Arthaud à avoir un "métier normal"

Dès son discours de présentation, Philippe Poutou s’en est pris aux autres candidats. "Je suis là pour exprimer cette colère (...) contre ces politiciens corrompus qui se reconnaîtront dans la salle", a-t-il lancé.

Le candidat d’extrême gauche, qui est aussi ouvrier au sein d’une usine Ford en Gironde, a ensuite rappelé qu’il n’est pas un professionnel de la politique, contrairement à la plupart des autres candidats. "A part Nathalie Arthaud, autour de ces pupitres, je crois que je suis le seul à avoir un métier normal, a-t-il continué. On nous met dans la peau du petit candidat, de celui qui ne représente rien, qui n’a pas sa place ici, mais je crois qu’on peut parler au nom de millions de gens." Un argumentaire qui a fait mouche.

4. Quand il a suscité les applaudissements en chargeant Fillon et Le Pen

C’est peut-être LA séquence à retenir de ce débat. Alors que les onze candidats exprimaient leurs positions sur l’exemplarité en politique, Philippe Poutou s’en est pris à François Fillon et Marine Le Pen, tous deux visés par des enquêtes pour des soupçons d’emplois fictifs. "Fillon, il est en face de moi, et plus on fouille, plus ou sent la corruption, a-t-il attaqué. En plus, ce sont des bonshommes qui nous expliquent qu’il faut de la rigueur et de l’austérité, et eux-mêmes piquent dans les caisses publiques."

Le candidat anticapitaliste s’est ensuite tourné vers Marine Le Pen. "Nous quand on est convoqué par la police, on n’a pas d’immunité ouvrière", a-t-il fustigé, en référence aux convocations judiciaires auxquelles la candidate ne s’est pas rendue, évoquant son immunité parlementaire. Une pique qui a provoqué les applaudissements d’une large partie du public.

5. Quand il s’est retourné vers ses amis, provoquant des détournements sur Twitter

Philippe Poutou était intenable sur son tabouret. Il n’a pas hésité à se retourner plusieurs fois vers ses proches pour leur parler. Une attitude qui a beaucoup amusé les internautes. Ils ont notamment détourné une capture d’écran du candidat pour se moquer gentiment. Philippe Poutou est ainsi devenu en quelques minutes un même sur le réseau social.

6. Quand il a (re)taclé Fillon sur le respect des référendums

Quelques minutes plus tard, le ton est à nouveau monté entre François Fillon et Philippe Poutou. Alors que ce dernier évoquait la mobilisation contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, porté par le gouvernement, il a été interrompu par François Fillon.

"A Notre-Dame-des-Landes, il y a eu un référendum, monsieur", a rappelé le candidat de droite. Réponse immédiate de Philippe Poutou : "C’était un référendum trafiqué (...) et puis quand il y en a des vrais, on ne tient pas compte de l’avis de la population, c’était le cas en 2005." Une référence au traité de Lisbonne, signé par Nicolas Sarkozy, en 2007, deux ans après le "non" des Français au référendum sur la Constitution européenne. Mouché, Fillon s’est contenté d’un sourire de façade.

7. Quand il en a remis une dernière couche sur Fillon, qui l’a menacé de lui "foutre un procès"

La cible favorite de Philippe Poutou s’est pris une nouvelle charge en fin de débat. "Il parle de la dette, mais ça l’empêche pas de se servir dans les caisses", a lancé le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste à l’adresse de François Fillon. Une attaque qui a fait réagir le candidat de la droite, mis en examen dans des affaires d’emplois présumés fictifs. "Oh, oh, je vais vous foutre un procès", a marmonné François Fillon.

8. Quand il a accusé Marine Le Pen de mentir

"Madame Le Pen a encore sorti un mensonge, une fois n’est pas coutume, il n’y pas de protection des délégués syndicaux", a attaqué Philippe Poutou, en contredisant Marine Le Pen. Et le candidat du NPA de poursuivre : "Aujourd’hui, des délégués syndicaux sont révoqués ou menacés de l’être dans la fonction publique, à Goodyear ou à Air France. Et quand ils sont convoqués par la police, ils y vont !"

9. Quand il a reproché à Emmanuel Macron de ne "rien comprendre au travail"

"Ça se voit que vous ne comprenez pas grand-chose au travail", a lancé Philippe Poutou à Emmanuel Macron, "à force d’être banquier, énarque et puis ministre, finalement on ne comprend pas ce qu’il se passe réellement". Le candidat du NPA en est venu à ses propositions : "Il y a une véritable souffrance au travail, une véritable pénibilité, donc il faut embaucher pour soulager et combattre toutes les logiques de marchandisation..."

10. Quand il a refusé de s’adresser aux Français en fin de débat

Invité dans sa conclusion à s’exprimer sur comment il comptait rassembler, Philippe Poutou à refuser de répondre à la question : "Nous, on s’adresse pas aux Français, ce n’est pas notre problème." Le candidat du NPA a alors indiqué vouloir s’adresser à tous les résidents du territoire français, y compris aux étrangers. "S’adresser aux Français, ça veut dire quoi, qu’on s’adresse pas aux étrangers ?"


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