Un climat anti Rroms dans le village qui permet ce type d’action
Lorsque la mairie de Saint Genis-les-Ollières, a appris que le préfet voulait reloger 160 Rroms venant des bidonvilles de Lyon est, le conseil municipal a alors voté une motion à l’unanimité contre l’installation des Rroms à Saint Genis. Le maire, invoquait des raisons financières : plus de place dans l’école, le bâtiment destiné à héberger les Rroms n’est pas en bon état... Mais derrière ces arguments économiques, on peut supposer qu’il y a un certain rejet des Rroms, comme en témoignent les dires d’un habitant "Il y a des serres de production juste à côté. J’ai bien peur qu’elles soient pillées" rapporte-t-il au journal Le Progrès.Après cela, la mairie a organisé une marche silencieuse contre le village d’insertion des Rroms. Cette marche, fut immédiatement arrêtée lorsque le maire se rendit compte que les identitaires avaient pris la tête du cortège. Les identitaires ont donc profité de cette atmosphère anti-Rroms pour mener cette action. Pire, ils ont même été soutenus par certains habitants qui leur ont apporté de la boisson et de la nourriture.Le FN profite de l’action des identitaires
La venue du candidat FN, nous montre une fois de plus les liens qu’il entretient avec les identitaires. Il profite des actions coups de poings avec un fort écho médiatique pour faire sa propagande xénophobe et capter des électeurs. Le FN essaie pourtant de nier ses liens avec les GI« Il n’y a pas d’accord avec le Bloc identitaire, nous avons trop de différences de fond. » dit Christophe Boudot. Pourtant, les deux organisations entretiennent de très bons rapports : Damien Rieu porte parole des GI, a été nommé au poste de directeur adjoint de la communication pour la mairie FN de Beaucaire. De plus, Christophe Boudot était venu une semaine avant l’action présenter son programme dans le local des identitaires à la Traboule(dans le Vieux Lyon). Sans oublier, qu’il y a un an, le FN du Rhône évoquait la complémentarité des deux organisations : les GI font des actions coup de poing très médiatisées alors que, le FN ne fait pas ce type d’action comme l’affirme Christophe Boudot :« Nous sommes un parti d’élection. Je demande aux militants de faire du porte-à-porte et de l’affichage ». Cela nous montre bien, que le FN veutapparaîtrecomme un parti de gouvernement, adapté à la démocratie bourgeoise, mais demeure xénophobe.Cette tactique de demi-alliance révèle aussi que le FN adu mal à capter certains jeunes d’extrême droite ne le trouvant pas assez radical et trop institutionnel. Cela est d’autant plus vrai à Lyon, où il y a de nombreux groupuscules d’extrême droite qui organisent de nombreux jeunes. Pour ne pas se couper de ces activistes, le FN n’hésite donc pas à soutenir de telles actions, et utilise aussi leur vocabulaire et certaines de leurs théories comme l’a fait Christophe Boudot dans un tweet où il parle de « grand remplacement » : « Ce n’est pas le désir de mixité sociale qui pousse le gouvernement à étendre la loi #SRU mais la volonté d’imposer le grand remplacement ! ».
Face à ces actions il ne faut pas non plus défendre les villages d’insertion qui sont de véritables ghettos. La population, est fliquée par un gardiennage 24h/24 (comme c’était le cas dans le village d’insertion de Saint-Ouen), aucune personne extérieure au village n’a le droit d’y entrer. De plus, les Rroms seront logés à saint Genis-les-Ollieres dans des conditions inadmissible : ils seront dans des préfabriqués, à l’intérieur d’un bâtiment qui abrite déjà 15 jeunes délinquants et 80 réfugiés. Ils seront aussi, dans une situation de sécurité précaire : le bâtiment est un ancien fort où il y a de l’amiante et des galeries souterraines.
Suite à ces actions le préfet va déposer plainte. Mais il ne faut pas s’y méprendre. Ce n’est pas de cet état ni de cette justice qui poussent une partie de la population vers l’extrême droite en jetant des millions de travailleurs dans la misère et en légitimant le racisme, qu’il faut attendre une solution.