Alors que le député de la France Insoumise revendique le "protectionnisme solidaire" comme moyen de lutte contre les délocalisations d’usines, le porte-parole du NPA a insisté à la fois sur l’impasse que représente cette "fausse solution", et sur la nécessité de clamer haut et fort notre internationalisme. Alors que Ruffin propose de disputer le vote Front National en hausse chez les travailleurs, en "osant" revendiquer des barrières douanières et la fin du libre échange, Besancenot a souligné que le combat devait se porter contre les multinationales aussi bien en France qu’à l’étranger, et que les frontières contre lesquelles devaient se battre les travailleurs étaient avant tout des frontières de classe. Prenant son exemple personnel en tant que postier, il a d’ailleurs expliqué que le massacre de l’emploi en France n’était lié aux délocalisations que dans une minorité de cas, et que le protectionnisme n’y changerait rien. Mettant en exergue le danger que représente le repli national, Besancenot a également dénoncé les déclarations de Jean-Luc Mélenchon à propos des travailleurs détachés, affirmant que ce n’était pas "rendre service à notre camp" que d’alimenter ces divisions de la classe ouvrière. "On est pour l’ouverture des frontières et la liberté de circulation", a-t-il ajouté sous les applaudissements, rappelant que la France n’était pas "le nombril du monde" et ne devait pas être l’unique préoccupation des révolutionnaires.

Si le débat avec la salle n’a pas permis de mettre d’accord les deux intervenants, il a néanmoins permis de clarifier des positions résolument inconciliables, et de s’armer d’arguments pour combattre pied à pied les préjugés qui divisent notre classe sociale.

Nous relayons ci-dessous la vidéo retransmise en direct sur la page Facebook du NPA :