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"Les travailleurs doivent tous leurs droits au Parti Socialiste" paraît-il...

Le nouveau patron du PS viré de la manif parisienne !

Lors de la manifestation parisienne du 22 mai, la présence du chef de file du Parti Socialiste n'a pas été du goût des travailleurs. Hué et exfiltré du cortège, Olivier Faure a alors déclaré que c'est le PS « qui a fait avancer tous leurs droits ».

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Crédits Photo : Christophe Archambault / AFP source

S’il était déjà osé de défiler aux côtés des travailleurs après un quinquennat de réformes détruisant, entre autre, le code du travail, les déclarations d’Olivier Faure ce 22 mai démontre qu’au Parti Socialiste la retenue n’est pas de mise. Hué, à juste titre, par les travailleurs présents qui ont encore en mémoire les trahisons du PS, et exfiltré du cortège, le secrétaire général socialiste a cherché, avec des propos frisant le ridicule, de redorer le blason d’un parti largement décrédibilisé.

« Ça fait trente ans qu’il y a des gens qui considèrent que, parce que nous sommes pas sur l’aile radicale de la gauche, nous ne sommes pas la gauche » s’est-il ainsi dans un premier temps plaint, avant d’oser affirmer « à qui doivent-ils leurs acquis sociaux, si ce n’est aux socialistes ? »

Olivier Faure essaie t-il donc d’insinuer que la loi El Khomri, dont la version macronienne XXL n’est que le prolongement, était en réalité un acquis social pour les travailleurs ? Les travailleurs et la jeunesse devraient-ils remercier le gouvernement Hollande pour les gazages et matraquage incessant lors de ce même printemps 2016 ?

Mais au delà de ces propos totalement surréalistes, Olivier Faure fait également preuve d’un mépris digne du « président des riches », au delà du fait qu’il semble penser que les travailleurs ont une mémoire de poisson rouge. Les acquis sociaux dont jouissent aujourd’hui la classe ouvrière, et que Macron entend défaire à la manière d’un bulldozer, ne sont nullement le fruit du labeur du Parti Socialiste, mais le fruit de mobilisation d’ampleur, en 1936, 1947 ou encore 1968, qui ont été arraché par la rue et non pas par la bienveillance de ministres, présidents ou députés bien attentionnés !

La manœuvre est tellement évidente qu’elle en est grotesque. Olivier Faure cherche, que cela soit par sa participation au cortège que par ses déclarations glorifiant son parti, à reconstruire un Parti Socialiste aujourd’hui en lambeau. Il fait peu dire que la tâche sera ardue...


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