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Chiffre de l'INSEE

Le chômage en baisse, mais pas la précarité et la misère

Pour la première fois depuis 2012, le taux de chômage passe sous la barre des 10%. Bilan Hollande, investiture Macron , tout est bon, tout est en place, quoi de mieux pour un Président tout neuf que de débuter son mandat avec une aussi bonne nouvelle ! Mais si le taux de chômage de l'INSEE est en baisse, pour ce premier trimestre de l’année 2017, la situation générale des travailleurs et travailleuses et loin de s'améliorer.

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Credits photo:SEBASTIEN SALOM-GOMIS/SIPA/1409161219

Selon l’INSEE le taux de chômage serait redescendu sous la barre des 10% de la population active (population en âge de travailler ayant un emploi ou qui en recherche un), et aurait atteint les 9,6 %. En France métropolitaine, la population active représente aujourd’hui un peu moins de 29 millions de personnes, et ce sont plus de 2,7 millions d’individus qui se retrouvent sans emploi, dont un 1,2 millions qui sont en situation de chômage de longue durée, soit depuis plus d’un an.

De plus, on ajoute à cela les chômeurs découragés, ceux qui ne sont inscrits nulle part, l’INSEE dénombre 1,5 millions de chômeurs découragés, isolés et qui sont également à la recherche d’un emploi sans grand espoir d’un trouver un en effectuant les démarches habituelles (inscription à Pôle emploi, …).

Alors que ces données font la une dans les grands médias nationaux, il s’agit aujourd’hui d’en avoir honte, plutôt que de les mettre en avant. Oui, effectivement, les chiffres sont en hausse. Cette augmentation s’est répartie sur à peu près toutes les catégories de demandeurs d’emploi, sauf en ce qui concerne les demandeurs d’emploi qui ont 50 ans et plus, dont la situation n’évolue pas.

Derrière les chiffres...

Mais après la sortie des statistiques, voilà les grands gagnants : le CDD (contrat à durée déterminée) et l’intérim. En effet, si le nombre d’embauches connaît une hausse ce premier trimestre 2017, ce n’est pas du côté des CDI (contrat à durée indéterminée) qu’il faut regarder mais plutôt du côté des contrats précaires. L’INSEE annonce que le taux d’emploi en CDI est 48,5% au premier trimestre 2017, soit une diminution de 0,3 point par rapport à l’année 2016. Tandis que le taux d’emploi en CDD ou en intérim est de 7,8%, et a augmenté de 0,5 point sur un an. Pour ce que l’INSEE nomme le « sous-emploi », il concerne tous les emplois précaires et à temps partiels subis, non choisis : ce taux ne bouge pas et reste à hauteur de 6,2 % pour ce premier trimestre.
En plus de constater que ces données n’ont rien d’extraordinaire pour l’emploi, ça ne l’est pas du côté du travail non plus.
Les conditions de travail continuent de se dégrader. On ne peut que déplorer les multitudes de témoignages de souffrances au travail, de pressions subies, de burn out, les vagues de licenciements pour délocalisations, les restructurations chez des entreprises qui n’en finissent pas d’augmenter leur chiffre d’affaires, ont également exacerbées toutes ces souffrances, et toutes ces conditions qui tuent, qui provoquent de telles blessures qu’elles poussent jusqu’au suicide, par exemple chez les ex-Goodyear, à la SNCF…
Voilà ce qu’on propose comme choix à la masse salariale : dépendre d’un système qui dicte ses conditions pour avoir le droit de gagner sa place pour travailler, pour se nourrir, se loger… Un système qui monte les travailleurs les uns contre les autres en les mettant en concurrence. Les conditions de travail se dégradent, et le taux de chômage est déconcertant : le résultat d’une société qui est malade. Alors que du travail il y en a. Le partage du temps de travail permet non seulement de combattre la précarité, mais également d’améliorer les conditions de vie.
Après une loi Travail qui a ouvert le bal d’un important processus de destruction du code du travail, et de précarisation de l’emploi, avec un Macron, il faudra s’attendre à un empire patronal à l’offensive, mais qu’ils s’attendent également à ce que les prolétaires ne se laissent pas faire, et répondent à travers la mobilisation, par la grève et la lutte.


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