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Gestion répressive de la crise

La police des masques fait du zèle : 135€ d’amende pour avoir mangé une sucrerie dans le métro

Robin revenait de vacances ce lundi 31 août lorsqu’il a été verbalisé à sa sortie de la gare de Lyon par des policiers en civil. Il s’apprêtait à prendre le métro et a enlevé son masque le temps de manger une confiserie qu’il venait tout juste d’acheter. La sanction ne s’est pas faite prier…

Clémence Vilert

2 septembre 2020

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Crédit photo : DENIS CHARLET / AFP

Hier matin était pour Robin « un long voyage en absurdie » comme il l’a déclaré sur Twitter. Le jeune homme rejoignait le métro quand il est interpellé par deux policiers en civil. Brusquement, les forces de l’ordre lui demandent de remettre son masque. Face à ces inconnus, Robin réagit de manière un peu virulente, sans savoir qu’en face de lui se trouvent deux membres des forces de l’ordre. Mais il est trop tard et l’amende tombe : 135€. Le motif ? Il ne portait pas son masque, puisqu’il grignotait une friandise…

La scène, racontée dans un thread sur Twitter a suscité de multiples réactions. Et pour cause, l’amende infligée apparaît comme un nouvel abus de pouvoir de la part de la police, qui a vu son champ d’action élargit considérablement avec l’obligation du port du masque à l’intérieur et à l’extérieur.

La police a déclaré « faire preuve de discernement » lors des contrôles, tout en rappelant qu’il est autorisé de manger et boire dans des espaces publics. Mais quel est donc le réel motif de cette amende ? Une réaction un peu virulente justifie-t-elle 135€ d’amende lorsque, comme Robin, on ne gagne que 600€ par mois ? Une fois encore, l’évidence est là. Alors que la pandémie a été géré d’une façon totalement erratique du fait du manque de moyens dans les hôpitaux mais aussi des masques insuffisants, les autorités continuent d’appliquer la même politique répressive qui a sévi durant le confinement.

Une politique qui peut prêter à sourire lorsqu’elle prend des allures aussi absurdes que l’histoire de Robin, mais qui peut avoir des effets bien plus dramatiques. Dans les quartiers populaires, les violences policières ont explosé pendant le confinement, comment ne pas craindre que l’extension de l’obligation du masque n’aille de pair avec la multiplication des violences policières ? A Nice, la vidéo d’une violente interpellation au motif du port du masque laisse ainsi présager le pire.


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