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Ecologie

La montée des océans a été sous-estimée : le nombre de sinistrés potentiels pourrait tripler

D’après une étude parue ce mardi dans Nature Communications, une revue scientifique anglaise, ce serait près de 300 millions de personnes qui pourraient se retrouver sinistrées par la montée des eaux contre 100 millions dans les estimations précédentes.

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La montée des eaux menace les petits Etats insulaires, mais pas seulement... L’Indonésie (ici) ou le Bangladesh font partie des pays les plus vulnérables du monde et des millions de personnes pourraient y devenir des "réfugiés climatiques".

Une erreur qui en dit long

Ce sont des corrections cartographiques sur les zones déjà à risques qui ont amené à revoir à la hausse les prévisions de montée des eaux. D’importantes sources d’erreurs étaient contenues dans les données fournies par le programme SRTM de l’agence spatiale nord-américaine qui surestimait l’altitude des bords de mer en confondant systématiquement dans les zones peuplées, les toits et arbres avec du niveau du sol.

Les estimations actuellement étaient déjà d’environ 100 millions de personnes à vivre dans des zones vulnérables et cette étude est venue tripler le nombre des sinistrés potentiels. À moins de tenir le réchauffement sous la barre des deux degrés, comme est supposé définir l’accord de Paris, la hausse des océans pourrait être non plus de 50 centimètres, mais plutôt de 1 mètre d’ici 2100.

Les populations vulnérables, premières victimes de la montée des eaux

Cette étude est venu réaffirmer que ce sont principalement les populations d’Asie du sud-est en Inde, au Bangladesh, au Vietnam, en Indonésie ou encore en Thaïlande, qui sont première ligne de ce désastre. Elles représentent plus de 200 millions des personnes qui risquent de devoir vivre sous la menace récurrente d’une submersion marine liée aux catastrophes naturelles toujours plus récurrentes et intenses ; le tout couplé à l’absence d’ouvrages de protection efficaces pour ces populations.
Le nombre des personnes vivant dans des zones à risques dans ces pays sont pourtant vouées à drastiquement augmenté dans les années à venir de par la dynamique d’exode rurale forcé des populations vers les mégapoles côtière issue d’une mondialisation qui ne profite qu’a une infime minorité. Des villes comme Jakarta ou encore Bangkok illustrent bien ce phénomène, ou près de 40% du territoire pourrait être inondé dès 2030 dans le cas de la capital Thaïlandaise.

Quel est donc le niveau d’incertitude ?

L’étude de Nature Communication nous révèle que l’estimation des populations vivantes dans des régions vulnérables est trois fois supérieure aux estimations précédentes qui ont pourtant servies de basse pour les différents sommets climatiques. Il est donc indéniable que les différents rapports sur l’environnement comportent un niveau d’incertitude forte, cependant, toutes les nouvelles estimations sont à chaque fois plus inquiétantes que les précédentes.

Il est donc nécessaire d’agir dès maintenant pour une autre société sans rien attendre des puissants dont l’unique préoccupation et le taux de profits. Saisissons le vent de colère qui souffle sur le monde et l’Amérique latine pour battre le pavé ici en France avec les gilets jaunes, jeunes pour le climats et travailleurs en grève illimité à partir du 5 décembre.


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