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Football féminin

La France s’impose contre la Corée pour son entrée en lice

L'équipe de France s'est imposée ce vendredi face à la Corée du Sud (4-0) dans le match d'ouverture de la coupe du monde féminine de football. Un tournoi, organisé en France pour la toute première fois, qui vient mettre un coup de projecteur sur le football féminin, largement marginalisé par rapport à son homologue masculin, pourtant si populaire à travers le monde entier.

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Un autre monde

Un an après le Mondial masculin en Russie, c’est donc la Coupe du Monde féminine qui a débuté ce vendredi en France. Mais ne nous y trompons pas, ce n’est pas le même monde. Alors que le tournoi russe a attisé la ferveur de millards de personnes à travers le monde et généré des profits records pour la FIFA, organe de direction du football mondial et organisateur ces deux compétitions, ce tournoi en France ne boxe pas dans la même catégorie. Si l’engouement en France est réel dans l’espoir de revivre un parcours similaire aux hommes de Deschamps, cette Coupe du Monde féminine n’a aucune chance de rivaliser en termes d’audience et de suivi.

Car même si de nombreux clubs notamment en France, derrière les effets de communication, tentent d’investir pour construire une section féminine compétitive, la croissance des fonds injectés dans le football féminin n’a rien à voir avec l’explosion financière du football masculin. Le championnat de France est dominé de la tête et des épaules par les deux locomotives que sont l’OL et le PSG, mais dans le bas du tableau, les équipes ne sont que semi-professionnelles. Un grand-écart qui se traduit le plus souvent au classement dans un pays qui compte pourtant dans ses rangs les quadruples championnes d’Europe lyonnaises. Pour progresser, les équipes féminines n’ont d’autre choix que se greffer à des clubs professionnels masculins, afin de récupérer quelques subsides. Le dernier club 100% féminin du pays, l’AS Soyaux, a d’ailleurs été contraint de rentrer dans le rang et s’apprête à rejoindre Angoulême.

Un grand-écart qui se lit aussi dans les primes promises aux Françaises en fonction de leur parcours dans le tournoi. En effet, la Fédération Française de Football (FFF) leur versera 40 000€ chacune en cas de victoire finale le 7 juillet prochain. C’est dix fois moins que ce qu’ont touché Kylian Mbappé, Antoine Griezmann et les 23 champions du monde de l’an dernier. Pire, si les Françaises ne terminent pas sur le podium (ce qu’elles n’ont jamais fait dans leur histoire dans cette compétition), elles n’auront le droit... à rien.

Pour autant, cette compétition à domicile représente une réelle opportunité pour les plus en vues des joueuses françaises de se faire connaître et d’oeuvrer pour faire progresser leur sport. Alors que la Coupe du Monde féminine, créée en 1991, en est à sa huitième édition, l’équipe de France pour sa part n’a jamais remporté le moindre tournoi majeur. Comme les hommes en 1998, un premier sacre à domicile serait un pas en avant de géant dans le développement du football féminin dans un pays déjà passionné de ballon rond.

L’équipe de France n’a pas tremblé ce vendredi soir pour le match d’ouverture de la Coupe du Monde pour s’imposer contre la Corée du Sud (4-0) dans une une très belle ambiance au Parc des Princes. Très entreprenantes d’entrée, les protégées de Corinne Diacre ont ouvert le score dès la neuvième minute de jeu par l’intermdédiaire de l’attaquante lyonnaise Eugénie Le Sommer. Une habitude pour elle, qui avait déjà été la première buteuse française lors de l’Euro 2013, de la Coupe du Monde 2015, des Jeux Olympiques et de l’Euro 2017 !

Dominatrices, les Françaises pensaient doubler la mise peu avant la demi-heure de jeu grâce à Griedge Mbock mais le but était annulé par la vidéo. Ce n’était que partie remise puisque sa compère de défense centrale, Wendie Renard, s’offrait un doublé sur corner avant la mi-temps.

La seconde période était plus tranquille pour les Bleues, qui géraient le match jusqu’à une dernière réalisation de la capitaine de l’équipe, Amandine Henry, d’une belle frappe de l’entrée de la surface à quelques minutes de la fin de la rencontre. Si plusieurs jeunes joueuses disputaient leur premier match dans une grande compétition internationale, ce sont donc les joueuses expérimentées des Bleues qui ont fait la différence ce vendredi soir devant un public parisien venu en nombre. Prochain match pour Gaëtane Thiney et ses coéquipières : mercredi à Nice contre la Norvège, un adversaire d’un tout autre calibre.


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