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Israël déploie son armée face aux mobilisations contre le supposé « plan de paix »

Ce déploiement en Cisjordanie intervient au lendemain de l'annonce du "projet de paix" du président américain pour le Moyen-Orient, qui a reçu un accueil largement favorable des franges Israéliennes les plus réactionnaires mais qui est largement rejeté par la population Palestinienne.

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Annexion des colonies par Israël

Avec ce plan dévoilé mardi 28 janvier par Donald Trump, Washington reconnaît Jérusalem comme "capitale indivisible d’Israël" et procure à Israël le droit d’annexer ses colonies qu’il a créées en Cisjordanie occupée. Le « plan » octroie notamment à la demande de Netanyahou, la souveraineté sur la vallée du Jourdain qui est un poumon de fertilité agricole de la région et une source de revenus pour des milliers de Palestiniens qui travaillent ces terres depuis des générations. De plus, la vallée du Jourdain possède d’immenses réserves d’eau potable dans une région où le stresse-hydrique est de plus en plus fort, ce qui démontre l’intérêt économique direct d’Israël à coloniser et annexer les territoires palestiniens.

Qualifiant cette zone de "vitale" pour Israël, le Premier ministre a aussitôt annoncé que l’État hébreu allait "appliquer sa souveraineté". Dans la foulée, l’ambassadeur des États-Unis, David Friedman, s’est fait encore plus explicite, affirmant qu’Israël pouvait annexer ses colonies "sans attendre".

Face à l’offensive sioniste, la population palestinienne ce mobilise massivement dans toute la Cisjordanie et la bande de Gaza malgré la forte répression qui n’a pas tardé à s’abattre avec le bombardement de la bande de Gaza et l’envoie de l’armée dans les villes palestiniennes. Tsahal et l’Etat d’Israël en ont encore profité pour démontrer qu’ils étaient à la pointe des technologies de répressions avec l’emploi inédit dans le monde, de drones capables de larguer des bonbonnes lacrymogènes.

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Un accord entre Trump et Netanyahu pour faire diversion

Le projet est annoncé alors que se déroule simultanément la procédure ouverte de destitution de Donald Trump d’une part, et que le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, est inculpé pour corruption a un mois des élections législatives dans lesquelles son parti politique est en difficulté dans les sondages.

Célébré comme "historique" par Nétanyahou, le plan devrait permettre à Benyamin Nétanyahou de renforcer son vote auprès des franges les plus conservatrices avant les élections législatives de mars 2020, les troisièmes en moins d’un an. Côté nord-américain, l’annonce cherche à redorer le blason de Donald Trump pour éclipser les reproches qui lui sont intentés. Le président américain souhaite d’une part, réussir un coup de communication là où tous ses prédécesseurs ont échoué, en délivrant un accord « ultime » entre Israéliens et Palestiniens : mais d’autre part, la démarche reflète la nécessité géopolitique des États-Unis de renforcer son alliance avec Israël.

Un renforcement de l’alliance historique entre Israël et les États-Unis

Bien que les deux acteurs principaux de cet accord soient en difficulté politique sur le plan intérieur, la politique de concession totale de Washington à Tel-Aviv résulte de la perte d’influence des États-Unis dans la région depuis quelques années, et qui s’est accélérée avec la ressente crise Irakienne. Les Yankees se retrouvent sans alliées fiables dans la région qui les forcent à se replié sur Israël pour maintenir et garantir une basse avancé de l’impérialisme nord-américain dans la région.

Ce « plan de paix » et donc à replacer dans un contexte plus général d’affermissement de l’alliance historique entre Israël et les États-Unis qui commence en décembre 2017 avec la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, suivie par le transfère de leur ambassade en mai 2018. Un an plus tard, Washington reconnaissait la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan puis cessait de considérer les colonies israéliennes comme illégales en novembre 2019.

Un plan mort-né

Le projet a été élaboré par les Américains, pour répondre à toutes les exigences israéliennes. La logique est purement unilatérale et la réussite du projet est plus que compromise. Les représentants de l’autorité Palestinienne étant absents, ce qui fragilise la légitimité de la démarche.

De son côté, l’OLP sous la pression de la population qui se mobilise de plus en plus chaque jour, a prévenu dimanche qu’elle pourrait se retirer des accords d’Oslo, et le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a mis en garde contre une "nouvelle phase" de la lutte palestinienne contre l’occupation israélienne.

Ce soit-disant « plan de paix » rédiger par l’impérialisme nord-américain n’est rien d’autre qu’une légitimation de la politique sioniste d’annexion des territoires palestiniens entrepris depuis les prémices de l’Etat d’Israël. Un « plan pour la guerre » comme l’écrit le quotidien israélien Haaretz, c’est de cela dont il s’agit en réalité et il est nécessaire de dénoncer ce plan criminel. Il est de plus, nécessaire de revendiquer l’autodétermination légitime du peuple palestinien à disposer de lui-même.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !


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