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Licenciements à Solferino

Insolite. Les salariés du PS, mécontents du plan social, envahissent la réunion du Bureau national

Le 24 octobre dernier, la direction du Parti Socialiste présentait aux représentants du personnel un plan de licenciement, qui sacrifiait, sur l’autel de la rigueur, 62 emplois sur 100. Un « PSE très macronien » qui a conduit à l’envahissement du Bureau national ce 28 novembre.

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Quand y’en a plus, y’en a encore ! Alors que le Parti Socialiste semble mort et enterré suite à l’hécatombe électorale de 2017, les polémiques continuent de se succéder. Après l’éviction de Gérard Filoche la semaine dernière, le Bureau national est à nouveau sous le feu des projecteurs.

Après avoir été pointé du doigt à propos d’une exclusion qui ressemble fortement à une manœuvre politique, c’est aujourd’hui… un plan de licenciement qui vient obscurcir un peu plus le ciel socialiste. En effet, ce 28 novembre, la réunion du bureau national a été envahie par une cinquantaine de salariés mécontents, dénonçant un plan social unilatéral, qui va coûter 62 des 100 emplois de Solférino !

En soi, la direction du parti ne propose qu’une prime de 5000€ aux salariés licenciés. Face à la fronde, la direction a annoncé qu’elle allait doubler la prime. Pas de quoi calmer la colère. « Depuis le début, la direction du PS ne discute pas avec les partenaires sociaux. Ils ont proposé un plan de manière unilatérale. Ils se moquent de nous » explique un salarié tandis qu’un autre va plus loin. « En réalité, la démarche de la direction du PS n’a rien à voir avec les valeurs de gauche que le parti est censé défendre. Ils font un PSE très macronien ».

Rachid Temal, coordinateur du PS, a annoncé à l’Obs que quatre demandes des salariés ont été entendues, mais que « l’employeur ne peut pas communiquer sur un PSE. Il n’en parle qu’avec les instances représentatives. Au PS, nous entendons faire respecter le droit ».

Le PS semblait avoir touché le fond, voici qu’il creuse… et reprend l’argumentaire patronal en terme de licenciements. Bien que les illusions sur ce parti soient, à échelle de masse, depuis longtemps dissipées, la formation de Solférino, dans son agonie, révèle un peu plus sa nature réelle. Celle de pilier de gauche de la politique des classes dominantes, intrinsèquement et profondément anti-travailleurs.


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