×

LGBTphobie en Hongrie

Hongrie. Viktor Orban poursuit ses attaques contre les personnes LGBT

En Hongrie, la majorité, dirigée par Victor Orban a proposé un amendement à la Constitution pour établir que « la mère est une femme, le père est un homme ». Il signe une nouvelle attaque violente aux personnes LGBT, en particulier les personnes trans, déjà ciblées par ce gouvernement réactionnaire.

Lorélia Fréjo

12 novembre 2020

Facebook Twitter

Le gouvernement hongrois a envoyé un projet d’amendement à la Constitution, qui contient des attaques très importantes contre les personnes LGBT. En plus d’introduire la notion de genre dans la Constitution en expliquant que « la mère est une femme, le père est un homme », le texte stipule que « La Hongrie protège le droit des enfants à s’identifier en fonction de leur sexe », sous-entendant que l’État civil ne reconnaît plus les personnes trans.

Il ne sera donc plus possible pour des couples homosexuels d’élever et de reconnaître un enfant ensemble. De fait, les familles homo-parentales ne seront plus reconnues après ce changement dans la Constitution. Par ailleurs, la ministre de la justice, Judit Varga, a décidé également d’y introduire que « l’éducation est assurée conformément aux valeurs fondées sur l’identité constitutionnelle de la Hongrie et la culture chrétienne »

Ce texte constitue donc un pas de plus pour ce gouvernement qui ne cesse d’attaquer les personnes LGBT. Une loi, votée pendant le confinement avait ainsi déjà attaqué la possibilité pour les personnes trans de faire valoir un changement de sexe à l’État civil. Cette fois c’est à la famille que s’attaque le gouvernement et président, qui s’est octroyé les pleins pouvoirs, via la mise en place d’un état d’urgence permanent, soi-disant pour gérer la crise du Coronavirus.

Ces attaques montrent bien l’ampleur du projet réactionnaire de Viktor Orban, qui cherche à rogner sur tous les droits des personnes LGBT et à forcer la mise au pas de la population derrière des valeurs ultra conservatrices. Dans le même temps, comme l’explique CBNEWS, les médias seraient obligés de relayer la « réthorique de Viktor Orban ».

Ce régime et les différentes attaques contre les libertés et les droits des personnes LGBT qu’il lance, montre la réalité du système capitaliste, où aucun droit démocratique ne peut être pris pour acquis et qui peut très bien se satisfaire d’être géré par des gouvernements des plus réactionnaires. Mais il est possible d’espérer car une partie de la population conteste Viktor Orban. En octobre, ce sont ainsi des milliers de personnes qui ont manifesté en soutien à des étudiants occupant l’université de théâtre et de cinéma pour défendre la liberté de la culture à Budapest contre le gouvernement.


Facebook Twitter
Invasion de Rafah : une nouvelle étape dans le génocide des Palestiniens

Invasion de Rafah : une nouvelle étape dans le génocide des Palestiniens

Palestine : 49 étudiants de Yale interpellés, la colère s'étend à de nombreuses facs américaines

Palestine : 49 étudiants de Yale interpellés, la colère s’étend à de nombreuses facs américaines

Criminalisation des militants pour la Palestine : l'autre face du soutien au génocide d'Israël

Criminalisation des militants pour la Palestine : l’autre face du soutien au génocide d’Israël

Argentine : la jeunesse entre massivement en lutte contre Milei et l'austérité

Argentine : la jeunesse entre massivement en lutte contre Milei et l’austérité

États-Unis. L'université de Columbia menace d'envoyer l'armée pour réprimer les étudiants pro-Palestine

États-Unis. L’université de Columbia menace d’envoyer l’armée pour réprimer les étudiants pro-Palestine

Les milices de colons et l'armée israélienne mènent plusieurs raids sanglants en Cisjordanie

Les milices de colons et l’armée israélienne mènent plusieurs raids sanglants en Cisjordanie

Génocide à Gaza. La mobilisation du peuple jordanien montre la voie

Génocide à Gaza. La mobilisation du peuple jordanien montre la voie

28 salariés de Google licenciés pour avoir dénoncé le génocide en Palestine

28 salariés de Google licenciés pour avoir dénoncé le génocide en Palestine