×

Justice et vérité

Hommage à Brahim Bouarram, tué par des manifestants d’extrême droite il y a 25 ans

Le 1er mai 1995, des militants d’extrême droite sortant d'un défilé du FN ont poussé le jeune Marocain Brahim Bouarran dans la Seine, provoquant sa mort. Notre hommage à sa mémoire et à celle de toutes les victimes du racisme, alors qu’il y a seulement quelques jours, la police traitait de « bicot » un jeune homme se jetant dans la Seine pour échapper à un contrôle.

Carla Biguliak

1er mai 2020

Facebook Twitter

Brahim Bourran avait 29 ans et deux enfants lorsqu’il a été poussé près du Pont Carrousel à Paris par des militants d’extrême droite qui quittaient la manifestation annuelle du FN en l’honneur à Jeanne d’Arc. Ne sachant pas nager, et le courant du fleuve étant assez fort, le jeune Marocain s’est noyé.

Suite à ce drame, chaque 1er mai, un rassemblement est organisé à côté du pont du Carrousel pour lui rendre hommage et ainsi rendre hommage à toutes les victimes du racisme. Aujourd’hui, pour la première fois depuis 25 ans, cette manifestation n’a pas pu avoir lieu en raison des restrictions liées au confinement qui vont de pair avec des contrôles accrus et une répression policière de plus en plus impunie, ainsi qu’une multiplication des violences policières dans les quartiers populaires. Cependant, l’extrême droite semble être exempte de ces restrictions, comme l’a montré ouvertement Marine Le Pen, présente aujourd’hui devant la statue de Jeanne d’Arc, alors que dans les différents rassemblements parisiens des manifestants et même des personnes bénévoles distribuant de la nourriture ont été verbalisées.

En fait, encore aujourd’hui, la police continue d’exercer une violence extrême dans les quartiers populaires en arguant des restrictions de confinement, pour légitimer et perpétuer la violence raciste. Un exemple effrayant est la vidéo publiée il y a moins d’une semaine par Taha Bouhafs, dans laquelle on entend l’humiliation de la police envers un jeune homme qui s’est jeté dans la Seine pour leur échapper, en disant avec des rires « un bicot comme ça, ça nage pas », « Haha ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied » ou encore « Il va passer un mauvais moment », rappelant l’histoire coloniale française, lorsqu’il n’y a pas si longtemps, la police jetait des algériens dans la Seine.

Le racisme continue de tuer. On n’oublie pas, on ne pardonne pas.


Facebook Twitter
Anasse Kazib convoqué par la police : « une procédure politique contre des dizaines de soutiens de Gaza »

Anasse Kazib convoqué par la police : « une procédure politique contre des dizaines de soutiens de Gaza »

L'université de Lille annule la conférence de LFI sur la Palestine après une campagne autoritaire

L’université de Lille annule la conférence de LFI sur la Palestine après une campagne autoritaire

Jeux Olympiques : le budget explose pendant que le gouvernement prépare l'austérité

Jeux Olympiques : le budget explose pendant que le gouvernement prépare l’austérité

 « Dette » et « guerre » : double matraquage et attaques en préparation

« Dette » et « guerre » : double matraquage et attaques en préparation

100 jours d'Attal : la dette et les européennes réactivent le spectre de la crise politique

100 jours d’Attal : la dette et les européennes réactivent le spectre de la crise politique

Jeux olympiques : l'État jette à la rue 450 migrants hébergés à Vitry

Jeux olympiques : l’État jette à la rue 450 migrants hébergés à Vitry

Mort de Shemseddine : non aux mesures répressives, il faut des moyens pour la jeunesse !

Mort de Shemseddine : non aux mesures répressives, il faut des moyens pour la jeunesse !

Formation des enseignants : Macron cherche à renforcer le contrôle des futurs profs

Formation des enseignants : Macron cherche à renforcer le contrôle des futurs profs