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Grèce

 Hausse des impots, réforme du marché du travail. Tsipras trahit à nouveau

Adepte de la trahison depuis le début de son mandat, Alexis Tsipras saigne à nouveau les travailleurs et classes populaires grecques pour satisfaire aux exigences de ses créanciers.

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 "Les négociations sur un accord technique ont été conclues sur toutes les questions (...). La voie est désormais ouverte pour des discussions sur l’allégement de la dette [...] Il y a eu de la fumée blanche." C’est ainsi que le ministre grec des finances, Euclide Tsakalotos, a annoncé l’accord trouvé entre le gouvernement d’Alexis Tsipras et les créanciers internationaux qui maintiennent la Grèce dans une austérité de fer. Et cet accord, en quoi consiste-t-il ? Un énième plan d’aide pour maintenir l’économie du pays (juste) au-dessus de la ligne de flottaison par le remboursement de 7.5 milliards de dette en échange de réforme drastique en matière d’énergie, du marché du travail mais aussi une baisse des coûts des retraites (la 14eme ! estimée à 9 % en moyenne ) et de nouvelles hausse d’impôt, y compris sur les très faible revenu. Rien que ça ! Les économies prévues devraient, selon Athènes, atteindre les 2% d’un PIB en berne depuis l’explosion de la crise, soit 3.6 milliards par an pour 2018 et 2019. C’est par ce biais que Tsipras fait miroiter de très improbables améliorations dans un avenir indéterminé, afin de débloquer une série de mesures visant à alléger l’impact des mesures austéritaires qui s’accumulent depuis la prise de pouvoir de Syriza. 

Pourtant, Tsipras et son gouvernement sont dans l’expectative. En effet, si l’accord avec les créanciers internationaux est effectif, l’état-major grec reste dans l’attente du feu vert de l’Eurogroupe... qui est le seul à même de verser le plan d’aide de 7.5 milliards d’euros ! Si ce feu vert devrait arriver dans les jours qui viennent, la situation révèle des dissensions fortes entre l’Union Européenne et le FMI sur la question grecque. En effet, ce dernier estime que de nouvelles réformes austéritaires sont absolument nécessaire, afin d’atteindre un excédent budgétaire primaire de 2,2% en 2018, et viser 3,5% annuellement pour la période 2019-2021. De plus, le FMI suggère fortement de limiter à 1,5% du PIB l’excédent budgétaire primaire pour l’après 2021... et appelle l’Europe à un allégement substantiel de la dette et un relâchement du corset budgétaire. Sur cette dernière exigence, Berlin reste tout à fait inflexible, maintenant (un peu plus) la Grèce dans l’impasse.

En d’autres termes, les rapaces en tout genre entendent ronger les travailleurs grecs jusqu’à la moelle... et Alexis Tsipras applique sans sourciller ces politiques de saignés de la Grèce. Une trahison de plus qui s’additionne à toutes celles à mettre au crédit du gouvernement Syriza. Un cap que Tsipras et ses sbires entendent maintenir, et ce jusqu’au législatives prévues en septembre prochain.

Source Photo : ANGELOS TZORTZINIS / AFP


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