168.000 manifestants : c’est le chiffre annoncé par les organisateurs pour la journée de mobilisation de ce vendredi. Et le chiffre à semble plutôt crédible à voir la taille des cortèges qui ont eu lieu dans de très nombreuses villes : à Paris, à Lyon, à Bordeaux, Toulouse ou encore Montpellier Rennes, Strasbourg.
A Paris, ce sont près de 50.000 personnes qui ont défilé :
Impressionnant défilé de plus de 50.000 jeunes mobilisés pour l'écologie cette après-midi à Paris#YouthForClimate #YouthStrike4Climate #ClimateStrike #climat pic.twitter.com/eygkkkUomd
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) 15 mars 2019
A Toulouse, les pancartes nombreuses, alternant, souvent sur le ton de l’humour, des interpellations aux hommes politiques et une critique du "système"
Toulouse : des milliers de jeunes mobilisés pour la planète dans la ville rose et partout en France. "Votre planète vous la voulez bleue ou saignante ?" peut-on lire sur une pancarte.#YouthForClimate #YouthStrike4Climate #ClimateStrike #climat pic.twitter.com/3BSiENkffY
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) 15 mars 2019
A Nimes, ils étaient aussi nombreux à "être plus chauds que le climat" :
"Plus chauds que le climat !" Des centaines de jeunes sèchent les cours cette après-midi à Nimes en défense de la planète. #YouthForClimate #YouthStrike4Climate #ClimateStrike #climat pic.twitter.com/TzVUISF1tU
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) 15 mars 2019
A chaque fois les forces de répression étaient bien présentes, à l’image de ces voltigeurs pris en photos à Paris :
Pour le climat aussi les lycéens et étudiants ont le droit aux voltigeurs armés. Ne nous habituons pas à la présence des milices armées du gouvernement dans nos cortèges !#YouthForClimate #YouthStrike4Climate #ClimateStrike #climat #repression pic.twitter.com/h9kiCLmFjF
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) 15 mars 2019
C’est donc une grande réussite de cette journée de grève pour le climat qui se tenait partout dans le monde au même moment. Ce serait plus de 127 pays qui auraient été touchés par le mouvement. Le « tournant » que les organisateurs espéraient semble bien en passe d’être réussi.
En France, c’est la première fois que la grève pour le climat prend de telles proportions alors que le mouvement est déjà lancé depuis plusieurs semaines dans d’autres pays. Le gouvernement avait tenté d’enrayer la mobilisation en assurant soutenir la cause du climat et en proposant des ateliers de discussion dans les lycées de 16h à 18h. Mais cela n’a pas suffi pour dissuader les lycéens de ne pas assister à leurs cours. L’association Youth for climate avait évoqué un « geste désespéré » du ministère ayant pour objectif « d’étouffer les contestations qui s’expriment dans les rues ».
Cette tonalité d’une remise en cause des gouvernements, responsables de la catastrophe climatique qui s’annonce, étaient au cœur des revendications qui se sont exprimés dans les rues ce vendredi. Mais c’est aussi une critique plus générale du système qui s’est faite entendre.
A La Défense, des jeunes ont bloqué les locaux de La Société Générale pour dénoncer la politique des grands établissements bancaires :
🔴[EN DIRECT] En cette journée mondiale de #grevepourleclimat , la jeunesse dénonce la politique climaticide des grandes banques comme la @SocieteGenerale qui, malgré l'urgence climatique, continuent à financer des énergies fossiles ! #YouthforClimate #ClimateStrike @ANV_Paris pic.twitter.com/gjDmJ9EpeZ
— Jeunesse Pour Le Climat IDF (@JeunesClimatIDF) 15 mars 2019
En pleine crise des Gilets Jaunes, il s’agit donc d’une nouvelle épine dans le pied du gouvernement malgré ses manœuvres pour canaliser le mouvement. D’autant plus que demain, 16 mars, une « marche du siècle » est à nouveau appelée pour le climat qui pourrait se télescoper avec l’acte 18 des Gilets Jaunes qui organisent une montée nationale sur la capitale pour l’occasion.
D’autant plus que le message qu’ont adressé les jeunes aux présidents étaient proche de celui des Gilets Jaunes : "Manu, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue" :
"Manu t'es foutu, la jeunesse est dans la rue !" scandent plus de 50.000 collégiens et lycéens mobilisés pour le climat à Paris et dans de nombreuses villes.
#marchepourleclimat #youthforclimate #strike4climate #climatechange #climatestrike pic.twitter.com/ekkraAVnXC— RévolutionPermanente (@RevPermanente) 15 mars 2019