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Confinement répressif

Gestion autoritaire de la crise : plus d’un million d’amendes pendant le confinement

Cristophe Castaner a révélé les chiffres de la répression pendant le confinement : 20,7 millions de contrôles et 1,1 million de verbalisations pour des attestations manquantes ou défectueuses !

Clémence Vilert

12 mai 2020

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 Crédits photo : AFP

Ce lundi 11 mai a été marqué par la levée du confinement. C’est l’occasion de dresser un bilan de ces 55 jours de confinement, notamment sur les mesures de contrôles et le dispositif policier de grande ampleur mis en place par le gouvernement pour les faire respecter.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, dans une interview accordée à La Montagne, a dévoilé les chiffres des contrôles et amendes appliquées par les forces de l’ordre durant ce mois et demi. Au total, on dénombre 20,7 millions de contrôles et 1,1 million de verbalisations pour absence d’attestation ou attestation défectueuse. Le ministre a cependant tenu à préciser que la population avait fait preuve de beaucoup de « civisme », et que sur l’ensemble des contrôles fait sur l’Hexagone, on note un peu moins de 6 % d’infractions.

Mais ces chiffres soulèvent un problème bien plus profond : ils dévoilent la répression qui a accompagné la gestion de crise du gouvernement. En effet, face à la gestion catastrophique de la crise causée par de nombreuses réformes de destruction des services publics, notamment les hôpitaux, qui ont été les plus durement touchés et les plus visibles durant cette pandémie, l’exécutif a choisi de réprimer. Le manque de lits dans les hôpitaux, l’incapacité à produire des respirateurs ou à fournir des masques ainsi que le manque de tests pour un dépistage massif ont été jetés aux oubliettes afin de privilégier la violence et la répression massive.

Une répression bien plus accrue dans les quartiers populaires qui ont été les plus touchés par les amendes mais aussi par les arrestations ou les violences policières lourdes. Le montant des amendes – 135€ puis 200€, voire plus – ajouté aux licenciements et fin de contrat causés par l’épidémie se sont ainsi abattu sur les plus précaires.

Mais aussi la violence, associée à ces contraventions comme on a pu le voir sur les réseaux sociaux. Dans les quartiers populaires, les contrôles au faciès, les injures humiliantes et racistes et même les coups ont été le moyen de cadenasser la colère.

Plutôt que d’apporter des solutions concrètes pour combattre le véritable ennemi qu’est le virus, et protéger la population, le gouvernement nous montre une fois encore qu’il est bien plus facile de réprimer que d’apporter de véritables solutions à la crise sanitaire.


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