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Renzi démissione de son poste au sein du Parti démocrate Italien

En Italie, Matteo Renzi veut mater ses frondeurs

Depuis la défaite du réferendum, Matteo Renzi, ancien chef du gouvernement italien et membre du parti démocrate, doit encore une fois démissioner de son poste. Arrivé au pouvoir en 2014 avec un programme de réforme libérale, il avait déjà du, fin 2016, quitter de son poste au gouvernement aprés avoir subi un revers important de la population, ayant voté massivement "NON" à sa réforme constitutionnelle. Thibault Yeamreg

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Pemettre de maintenir à flot le bateau qui prend l’eau

Cette fois-ci Renzi démissionne de la tête de son parti, le parti démocrate italien, suite à plusieurs désaccords internes principalement liés à l’aile gauche du parti. Il remet d’ores et déja sa candidature en jeu par l’organisation d’un nouveau congrés spécial conformément aux statuts du parti.

Ainsi, il souhaite rétablir sa souveraineté au sein de son parti face aux frondeurs et redéfinir les enjeux et lignes à suivre. Comme le PS en France, la gauche libérale met en cause les frondeurs dans la future destruction du Parti Démocrate, les critiquant ouvertement sur leurs positions et les présentant comme des brebis galeuses mettant en danger le parti qui fêtera 10 ans d’existence.

Les frondeurs, quant à eux, souhaitent une politique plus à gauche et veulent renouer avec les idées socialistes. Ils reprochent ainsi à Renzi de mener une campagne trop éloignée des valeurs que doit défendre un parti démocrate.

Recombinaison de la sphère politique italienne

Depuis le départ en pompe de Silvio Berlusconi, le champs politique en Italie est modifié. Suite à de nouvelles élections en 2014, un gouvernement de coalition s’est formé entre différents partis politiques : le Parti démocrate (PD), le Nouveau Centre-droite (NCD), le Choix civique pour l’Italie (SC) et l’Union de Centre (UdC). Disposant, certes, de la majorité pour gouverner, cette coalition fait tout de même suite à la victoire incontesté d’un nouveau parti politique naissant, le Mouvement Cinq Etoiles.

Fondé en 2009, le Mouvement Cinq Etoiles (M5S) créé par un humoriste, Beppe Grillo, se disait « ni de gauche ni de droite » mais est en réalité très à droite, xénophobe et anti-syndical. De nature ambigue, ce parti jongle entre des idées de droite et de gauche, mais reste fonciérement populiste. Il faudra compter dorénavant sur la présence de ce parti pour les nouvelles élections qui vont certainement être avancées en juin 2017 au lieu de septembre 2018. S’il y a bien un accord entre tous les courants du Parti Démocrate, c’est bien d’éviter à tout prix l’implosion et la scission qui laisserait la part belle au Mouvement Cinq Etoiles à quelques mois des nouvelles élections

Crise de représentation

Il est bon de parler ici de la crise institutionelle qu’a connu l’Italie ces dernieres années, suite à la défaite de Silvio Berlusconi, gangréné par ses différentes affaires de corruption et de prostitution. Ainsi son parti de Centre-Droite a connu une lourde défaite historique.

Mais il est bon aussi de parler des défaites du prolétariat en Italie, des grandes luttes des travailleurs et des mouvements sociaux ainsi que leurs défaites, l’échec du gouvernement Prodi de centre-gauche qui a emmené une profonde désillusion dans les partis classiques. Cela a entrainé une crise et une démoralisation dans la classe ouvrière, comme nous avons pu le voir avec la réforme du travail nommée "Jobs act", présenté par Matteo Renzi, qui n’a pas autant mobilisé que la Loi Travail en France.

Il est important de faire renaître un mouvement ouvrier puissant, social, de masse, indispensable pour critiquer tous les partis qui ne nous représentent pas. Que ce soit le gouvernement de coalition de Renzi, le Mouvement Cinq Etoiles, ou leurs pendants français, libéraux ou populistes, ils nous faut rejeter ces partis qui servent la bourgeoisie, opérant au cœur du régime ou se présentant comme « anti-système » pour mieux servir les intérêts des capitalistes.


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