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A bas son "dialogue social", radicalisons le mouvement !

Edouard Philippe persiste et signe : Travailler plus longtemps pour une retraite au rabais

Edouard Philippe a dévoilé ce mercredi l’architecture globale de la réforme des retraites. Dans son discours, le premier ministre a tenu à réaffirmer que les fondamentaux de la réforme à savoir le système par points sont maintenus. Mais aussi, « il faudra travailler plus longtemps » avec le report de l’âge d’équilibre à 64 ans. Si Philippe a travaillé la forme, sur le fond, il persiste et signe ! Plus que jamais, il nous faut le retrait total de la réforme !

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Edouard Philippe avait tout prévu pour tenter de restaurer le « dialogue social ». Au sein, du siège du Conseil économique, social et environnemental le premier ministre a développé son projet de réforme des retraites. Pourquoi au CESE ? Edouard Philippe a affirmé que c’est « parce qu’il représente les organisations syndicales et patronales et que c’est sa fonction d’être la chambre du dialogue social ».

Dans le cadre de ses annonces, Edouard Philippe a fait quelques annonces dont il avait prédit « qu’aucune ne serait magique ». « La mise en place d’un système universel implique la suppression des régimes spéciaux », explique Edouard Philippe.

« Ceux qui entreront sur le marché du travail en 2022 intégreront le nouveau système. La génération 2004 sera la première à intégrer le système universel de retraites dès son premier travail » a-t-il annoncé. « Pour les personnes déjà dans la vie active, nous ne changeons rien pour celles qui sont à 17 ans de la retraite, c’est-à-dire les personnes nées après 1975 pour la régime général ». En somme, une confirmation que si la clause « grand-père » a bien été mise aux oubliettes, c’est une clause « grand-frère » qui est mise en place. L’exécutif ira donc "aller jusqu’au bout de la logique initiale".

Si le premier ministre a travaillé la forme, pour les travailleurs de la SNCF et de la RATP, il a été clair : « il faut que la grève s’arrête » fustigeant de manière explicite les travailleurs de la SNCF et de la RATP qui « contestent » le projet du gouvernement. Pour la SNCF , RATP, comme pour les enseignants (qu’il a essayé d’amadouer), il renvoit au "dialogue social", c’est à dire rien, des fausses promesses. Plus encore, il s’est refusé à nommer la mobilisation des enseignants pourtant toujours majoritairement mobilisés à 62% selon le SNES contre 12% pour le gouvernement. C’est en somme une nouvelle provocation contre les enseignants qui pour parti, sont actuellement en grève reconductible.

Dans son discours le gouvernement a énuméré des fausses concessions en se découvrant défenseur des femmes et de l’égalité homme / femme tout en saupoudrant aux différentes catégories comme les pompiers, les hospitaliers, les professions indépendantes, mais aussi les travailleurs… précaires. Un sacré toupet pour ceux qui ont supprimé l’ISF tout en précarisant toujours plus le droit du travail avec la loi Travail XXL, et cassent le service public.

Gros problème, cependant, au vu des réactions des principales directions syndicales dites « réformistes » qu’il tentait de raccrocher au wagon comme la CFDT, l’UNSA et la CFTC, cité dans son discours, le discours d’Edouard Philipe n’a semble-t-il pas du tout convaincu.

Pour Laurent Berger de la CFDT, principale soutien de la réforme par point : « la ligne rouge a été franchie ». Il a réagi à l’intervention : « Il y avait une ligne rouge à ne pas franchir, celle de combiner le changement de calcul du système et le fait de travailler plus longtemps. Cette ligne rouge a été franchie », a dénoncé le leader de la CFDT. Le leader de la confédération qui s’est toujours refusé à rejoindre la lutte depuis plusieurs mois, il y a même « beaucoup d’insuffisances » dans les mesures sociales du gouvernement, « notamment sur la pénibilité ». Il a annoncé la convocation de son bureau pour « décider des actions » à mener dans les jours à venir.

Les déclarations de Philippe ne font que confirmer ce que le monde du travail et la jeunesse avaient déjà compris : Ils n’ont en aucun cas « fantasmer », la réforme des retraites est une contre-révolution sociale en forme d’attaque historique contre le monde du travail et la jeunesse.

Ainsi, ces déclarations ne font que confirmer la détermination du gouvernement à passer en force. Elles ne peuvent que renforcer notre propre détermination, et la nécessité de poursuivre le combat pour obtenir le retrait total de la réforme des retraites. Plus que jamais, il faut construire le mouvement à la base par les Assemblées générales interprofessionnelles, développer la grève reconductible et amplifier le mouvement de grève reconductible. Pour vaincre Macron, il faut construire la grève générale !


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