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Marée noire

Désastre écologique : plus de 1000 tonnes de carburant déversées au large de l’Île Maurice

Ce 25 juillet, au large de l’île Maurice, un cargo japonnais transportant 4000 tonnes d'hydrocarbures s'est échoué. C'est à ce jour plus d'un quart de sa cargaison qui s'est déversé dans l'océan indien menaçant la l'équilibre précaire des 1,3 millions d'habitants et de la biodiversité unique de l’île.

Tom Cannelle

10 août 2020

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Crédits photo : Photo STRINGER / AFP

Le Wakashio, navire japonais transportant 3800 tonnes d’huile lourdes et 200 tonnes de diesel a heurté ce 25 juillet les récifs de Pointe d’Esny au Sud-Est de l’Ile Maurice. Le paquebot, aux prises des récifs et de la houle, qui atteint parfois plus de 3 mètres de haut, menace désormais de se briser en deux engendrant une marée noire plus terrible encore que celle qui guette actuellement l’île, ses habitants et sa biodiversité.

L’économie de l’île, fondée sur le tourisme et la pêche, déjà mis à mal par la situation sanitaire s’aggrave aujourd’hui encore plus : « La pêche est notre seule activité. Nous ne savons pas comment nous pourrons nourrir nos familles » confie un pêcheur mauricien dans des propos relayé par l’AFP. Les écoles sont désormais fermées en raison des vapeurs émanent des hydrocarbures répandues sur le littoral. Une crise sociale qui s’accompagne d’un désastre écologique : l’Île Maurice est en effet connue pour sa biodiversité unique : lagon, récif coralliens, mangroves, rivières, forêts abritant des espèces endémiques qui risquent aujourd’hui de disparaître.

Ce sont des milliers d’habitants, de bénévoles d’ONG qui depuis dimanche tentent d’atténuer les conséquences de cette fuite désastreuse alors que le gouvernement a mis plusieurs jours avant de décréter « l’état d’urgence environnemental » et appeler l’aide des experts internationaux français et japonnais. Les barrages florrants de fortunes mis en place pour l’instant, en chanvres, cheveux et tissus ne tiennent pas face à la mer agitée et les plages commencent à se noircir. « Je pense qu’il est déjà trop tard. Si le navire se casse en deux, la situation sera incontrôlable », a déclaré à Vassen Kauppaymuthoo, un océanographe et ingénieur environnemental, à l’AFP.

Mitsui O.S.K. Lines qui exploitait le navire qui s’est échoué, l’un des plus grands groupes de transport maritime du monde, a quant à lui, fait plus d’un million de yen de bénéfices par an depuis 2017. C’est à lui et non aux populations locales qui subissent déjà les conséquences sanitaires et économiques de ce naufrage, de payer ce désastre : toutes les mises en places nécessaires pour le nettoyage de l’océan ainsi que la prise en charge des populations qui en dépendent durant le temps nécessaire à la réhabilitation du littoral ! 


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