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Jeunesse en lutte

« Dès le 7 mars, grève générale » : à Paris, une manifestation étudiante appelle à durcir le mouvement

Alors que plusieurs secteurs appellent à faire du 7 mars le point de départ d’une grève reconductible, les étudiants sont de nouveau sortis dans la rue ce jeudi à Paris pour appeler à durcir le mouvement. Une mobilisation qui s’est une nouvelle fois heurtée à la répression administrative des présidences d’université.

Nathan Deas

23 février 2023

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Dans plusieurs assemblées générales, comme à Rennes 2, le Mirail ou encore à l’interfacs de région parisienne, plusieurs appels à « bloquer les universités en reconductible à partir du 7 mars » ont été votés la semaine dernière. Pour préparer activement cette perspective, plusieurs AG étudiantes en région parisienne ont choisi de « ne pas prendre de vacances » et d’appeler à se retrouver à Paris, ce jeudi 23 février, pour une manifestation commune.

A 13 heures, devant le centre Tolbiac de l’université Paris 1, près de 500 étudiants et lycéens se rassemblent avant de partir en manifestation. Une fois de plus, la mobilisation étudiante se heurte à la répression administrative des présidences d’universités. « A Tolbiac, la décision a été prise de fermer les centres Sorbonne et Tolbiac sous prétexte de « risque d’atteinte aux personnes et aux biens ». C’est une manière de criminaliser les jeunes qui se mobilisent contre la réforme des retraites » dénonce Ariane Serge, militante au Poing Levé et étudiante à Paris 1.

« La situation s’est répétée devant les locaux de l’Université de Paris où le cortège avait prévu de se rendre et où les grilles ont été fermées. C’est la même peur qui anime les présidences d’université, c’est que les étudiants puissent se mobiliser et s’organiser sur les facs. On est plusieurs centaines d’étudiants et de lycéens mobilisés aujourd’hui pour appeler à durcir le conflit. Dans quelques minutes nous nous rendrons à la gare d’Austerlitz puis à l’hôpital de la Salpetrière pour appeler le mouvement ouvrier à se saisir de la perspective de la reconductible » poursuit-elle.

Quelques mètres plus loin, Alexis militant au Poing Levé et étudiant à Paris 8, aspire à une rentrée universitaire sous le signe d’une mobilisation d’ampleur. « Vacances ou pas, on continue à se mobiliser. Parce qu’on se bat pour nos retraites, mais aussi pour tout le reste, on veut apporter nos propres revendications dans cette lutte, à commencer par le sujet de la précarité étudiantes. » Nolan, lycéen, partage cette préoccupation. « On est là pour se battre contre la réforme des retraites, les réformes sexistes et racistes comme la loi immigration, pour dire stop à ce système qui nous réprime dès qu’on se mobilise » explique-t-il.

En tête de manifestation, une banderole synthétise l’état d’esprit général. « Dès le 7 mars, grève générale pour tout bloquer » peut on y lire. Alors que l’enjeu du blocage de l’économie semble avoir fait son chemin dans une partie de la base et des travailleurs, ce jeudi, la jeunesse mobilisée espère avoir montré la voie : le 7 mars, tous en grève, et après en grève reconductible !

Une perspective que les étudiants et lycéens mobilisés entendent imposer le plus largement possible alors que l’intersyndicale se refuse toujours à appeler clairement à une mobilisation au-delà de 24 heures le 7 mars prochain. Une chose est sûre, ce jeudi la détermination à aller « jusqu’au retrait » est plus que jamais intacte.


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