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Les nouveaux surveillants

Depuis lundi, Nice poste un policier dans les écoles primaires

Ce lundi sera testé, à Nice, un nouveau dispositif de surveillance dans les écoles primaires avec des policiers municipaux en poste pour contrôler et surveiller les enfants.

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Depuis lundi, trois écoles primaire de la ville de Nice, testeront un nouveau dispositif. Ce dispositif, avec l’appui de plusieurs policiers municipaux permettra une surveillance permanente aux abords de l’école et dans les locaux avec l’aide de caméras.

Le maire de la ville de Nice, Christian Estrosi, qui appartient à LR (Les Républicains), se félicite de ce test dans sa ville. Les policiers assureront une surveillance permanente des écoles avec des dispositifs vidéo. Ils auront un local spécifique dans l’établissement et pourront contrôler l’intérieur de l’établissement et les abords des écoles. Ils seront présent aussi à l’entrée et à la sortie des enfants et participeront aux exercices de sécurité. Tous ces dispositifs sont la conséquence de « l’état d’urgence » qui n’a toujours pas été retiré et permet à certains maire de penser et d’appliquer des dispositifs beaucoup plus sécuritaires. Par ailleurs, Christian Estrosi voulait au départ que les policiers municipaux soit armés dans les écoles mais cela avait été refusé par l’ancienne ministre de l’Éducation. Occasionnellement, ils pourront mener des cours sur la prévention en matière de sécurité routière, de délinquance, de danger sur Internet, de harcèlement et d’égalité femmes-hommes.

Si le dispositif reçoit un avis favorable après la phase de test, il pourra être généralisé aux autres écoles de la ville et certainement plus largement aux villes qui le souhaiteront après l’année scolaire 2018.

Plusieurs syndicats d’enseignants, parents d’élèves et policiers ont d’ores et déjà signifiés que ce dispositif est l’expression d’une surenchère sécuritaire. La FCPE représentant les parents d’élèves a demandé « l’abandon de cette mesure purement idéologique et coûteuse ». Laeticia Siccardi, secrétaire générale de la Fédération de conseil des parents d’élèves (FCPE) des Alpes-Maritimes ajoute : « Oui, on réclame davantage d’adultes à l’intérieur des écoles pour encadrer les enfants. Mais plutôt des directeurs adjoints pour les tâches administratives, des accompagnateurs pour la bibliothèque ou la salle informatique, des infirmières… ». Pour mettre en place cette expérimentation, le maire de la ville de Nice, lui, a préféré embauché 100 policiers supplémentaires.

On sait que Macron a préféré réduire les effectifs dans les écoles, réduire les enseignants, les infirmiéres, supprimer les CUI-CAE (contrats aidés) qui permettaient à certaines écoles de pouvoir recruter des personnes à des postes de surveillance. Maintenant, il est clair que Estrosi et Macron, main dans la main, préfèrent financer des policiers et des caméras de surveillance, au lieu d’embaucher des fonctionnaires formés pour ses postes.

Les enfants ainsi que les parents se sentiront dorénavant contrôlés constamment. Il n’y a rien d’éducatif à montrer à nos enfants que la sécurité a un prix, celle de voir dans notre paysage des policiers qui, trop souvent, répriment ceux en désaccord avec la politique du gouvernement. De plus, cela mettra un poids supplémentaire sur les équipes éducatives qui devront se plier aux directives sécuritaires des policiers. Cette tâche liée à la sécurité était assignée au chef d’établissement . Accepter de laisser rentrer la police dans nos écoles, c’est voir demain la police s’immiscer dans les problèmes lié à l’éducatif. On le voit par ailleurs dans leur fiche de poste que propose Estrosi, où les policiers prendront la place des enseignants sur les question de délinquance, du harcèlement ou d’égalité femmes-hommes.

Alors que, selon le chef de l’État, tous les services publics doivent être réformés à cause du manque de moyen financier, on voit qu’il n’en est rien sur la question de la sécurité, même dans les écoles primaire, en donnant la possibilité à des maires de financer grandement la sécurité au détriment des services publics en général.

Crédits photo : S.L.


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