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#casseroleDeRugy

De Rugy acte 3 : des coûteux travaux dans son appartement ministériel, payés par le contribuable

Le numéro deux du gouvernement Macron n’en est pas resté qu’aux dîners somptueux entre amis. De coûteux travaux « de confort » dans son appartement ministériel, alors qu’il était en bon état, s’ajoutent aux frais des contribuables. Le vieux monde est toujours là !

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Crédits photo : LP/Frédéric Dugit

Décidément, chaque début d’été en macronie arrive avec son propre feuilleton, tellement le nouveau monde ressemble à l’ancien, pointillé de casseroles comme celles de Cauzac ou Fillon. Juillet dernier, c’était l’affaire Benalla qui faisait trembler la macronie, la fragilisant et ouvrant des brèches qui ont facilité, plus tard, l’émergence de l’intempestif mouvement des gilets jaunes. Cet été 2019 commence avec les dîners de homards et grands crus du numéro 2 de la macronie et ministre de la transition écologique, François De Rugy. Son objectif était de rester connecté à la « vrai vie », bien sûr… sa vraie vie à lui et à cette caste de politiciens au service de la bourgeoisie, qui n’a absolument rien à voir avec le quotidien de millions des travailleurs et travailleuses, d’étudiants, de chômeurs qui galèrent pour boucler les fins de mois. Malgré sa prétention à se présenter, en étant président de l’Assemblée nationale, comme le cavalier de la moralisation de la vie publique, la vraie vie a fini par le rattraper.

Plus de confort pour De Rugy sur le dos du contribuable

L’appartement de fonction n’était pas assez commode pour le ministre de la Transition écologique. Qui pourrait vivre de nos jours, dans la vraie vie, sans un long dressing traversant le couloir, de la cuisine à la chambre, pour le moindre coût de 17 000 euros ? C’est ce que révèle Mediapart , dans un article publié jeudi 11 juillet. Entre fin 2018 et début 2019, en même temps que les gilets jaunes battaient les pavés dénonçant les fortes inégalités sociales, De Rugy a fait réaliser plus de 63 000 euros de travaux dans son appartement de fonction, situé dans l’Hôtel de Roquelaure, dans le 7e arrondissement de Paris.

Selon les proches de l’ancien ministre Nicolas Hulot, qui l’avait occupé auparavant, l’appartement était en bon état. Un avis partagé par des entrepreneurs, comme Jean-Louis Bertrand, artisan, qui déclare à Médiapart "on n’était pas dans une nécessité", c’était "plutôt du confort". Le journal énumère les travaux effectués : "refaire la peinture (pour un montant de 35 390 euros), les moquettes et les parquets (4 639 euros), les salles de bains (6 057 euros), ainsi que l’aménagement d’un "long dressing traversant le couloir, de la cuisine à la chambre, construit de toutes pièces" pour un coût de 16 996 euros.

Les entreprises choisies pour les travaux parmi les plus coûteuses du marché

Au fait d’avoir réalisé des travaux qui n’étaient pas nécessaires, vient s’ajouter que les prestataires choisis étaient les plus chers. Pour les travaux de menuiserie, selon Médiapart, "le plus coûteux des quatre candidats a été retenu : ERI, plus de deux fois plus cher que la meilleure offre proposée, celle de Prymat". Médiapart continue "Pour refaire les peintures, le ministère a fait appel à la société Lamos, qui, même si elle ne proposait pas les prix les plus élevés, affichait tout de même une facture (hors taxes) de 8 238 euros supérieure à celle de l’entreprise Deshaies", explique le quotidien. "Enfin, pour rénover les salles d’eau, la société La Louisiane a emporté le morceau, alors même qu’elle proposait un tarif plus de deux fois plus cher que celui de Prymat", poursuit le journal.

Ce feuilleton été 2019, qui touche au numéro 2 du gouvernement Macron, montre le besoin de lutter contre les privilèges de cette caste de politiciens au service de la bourgeoisie : en revendiquant entre autre un mandat révocable et un salaire équivalent à celui d’un ouvrier qualifié pour tous les élus. Cela pourrait leur apprendre ce qu’est la vraie vie pour l’énorme majorité de la population.


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