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Répression

Contrôle de police et amendes pour des militantes qui collaient des affiches anti-féminicides

Mercredi 24 octobre, des militantes féministes ont été à nouveau interpellées par la police dans le 8ème arrondissement de Paris alors qu’elles collaient des affiches contre les féminicides et les violences conjugales. Un exemple de répression qui témoigne de la volonté du gouvernement d'anéantir la colère croissante des femmes vis-à-vis des des violences patriarcales qu'elles subissent.

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Mercredi soir dernier, un groupe de féministes qui collaient des affiches dans le 8ème arrondissement s’est fait arrêter par la police. Les policiers les ont contrôlé les mains contre le contre le mur, ont pris leur identité et leur ont mis une amende.

“Comme nous sommes de dangereuses criminelles, ils ont pris soin d’appeler une seconde équipe en renfort, laquelle a débarqué en quelques instants, sirène à fond et gyrophare allumé.” Voilà comment le gouvernement de Macron réagit face à un groupe de militantes qui dénoncent les violences conjugales et les féminicides.
Cependant, face à la répression, les militantes féministes des collages ne se laissent pas faire et montrent leur détermination avec le tweet suivant :

Depuis début septembre, la mairie de Paris a commencé sa chasse aux affiches anti-féminicides et aux militantes qui en sont à l’initiative. Les féministes ont déjà pris 400 euros d’amende mais ce mercredi 23 octobre, elle se sont fait à nouveau interpellées brusquement par la police.

Ces militantes que la police arrête sont les femmes qui visibilisent et dénoncent l’horreur que vivent des centaines de femmes chaque année en France et dans le monde, dans l’indifférence la plus complète. Depuis le début de l’année, déjà plus de 120 femmes ont été tuées par leur conjoints ou leurs compagnons, soit une femme qui meurt sous les coups toutes les 72h en France.
Contrairement à ce que le gouvernement veut nous faire croire avec le Grenelle des violences faites aux femmes, cette interpellation de militante féministes montre comment le gouvernement tente d’étouffer la colère qui s’organise face aux violences patriarcales.

Alors que Macron et sa ministre Schiappa organisent la précarisation des femmes à travers des attaques libérales qui les rendent plus vulnérables aux situations de violences conjugales, et que la police réprime celles qui refusent d’obtempérer, la réponse que les femmes doivent donner est celle de l’auto-organisation en toute indépendance de l’État, contre toutes les expressions du patriarcat (violences sociales, violences sexistes et sexuelles, racisme et islamophobie).

Depuis le collectif Du Pain et des Roses nous transmettons toute notre solidarité avec les militantes interpellées et dénonçons la répression du gouvernement de Macron qui, une fois de plus, fait preuve de sa profonde hypocrisie. Et pour ne pas en rester à cet état de fait, il est nécessaire de créer le rapport de force dans la rue, les lieux de travail et d’étude.

Nous appelons donc à la mobilisation contre l’ensemble des violences faites aux femmes le 23 novembre. Cette journée de mobilisation internationale sera l’occasion de montrer notre détermination et notre radicalité pour lutter contre la violence patriarcale et son garant : le gouvernement de Macron. Cependant, cette journée de manifestation doit s’accompagner d’un processus d’auto-organisation large, toutes ensemble, afin d’arriver à vraiment renverser le système capitaliste et patriarcal. Sans renversement de ce dernier, les féminicides, les agressions sexuelles et les attaques sociales vont continuer à être notre violente quotidienneté.
Contre toutes les violences faites aux femmes, sortons dans la rue par milliers le 23 novembre ! Afin de renverser ce système qui nous assassine, nous agresse, nous harcèle et nous précarise, organisons nous dans nos quartiers, nos lieux de travail et d’études !


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