Le 11 Janvier prochain se tiendra à Amiens la décision de la cour d’appel concernant la lutte des Goodyear pour sauver leurs emplois. Ils ont été condamnés il y a quasiment un an, jour pour jour, à 2 ans de prison dont 9 mois fermes pour avoir retenu contre leur gré, mais sans aucune violence, deux cadres de l’entreprise. Une mobilisation s’étalant sur deux jours et ayant été très médiatisée avait permis aux salariés, du moins en partie, d’échapper à la condamnation d’origine, mais cela est loin d’être suffisant. Mickael Wamen et l’ensemble du mouvement syndicaliste combatif se retrouveront une ultime fois devant le tribunal d’Amiens afin d’apporter leur soutien à ces hommes ayant tout fait, pendant plus de 7 ans, pour sauver leurs emplois, et tenant tête à la multinationale Goodyear, un véritable exemple à suivre pour celles et ceux se battant au quotidien pour les droits des salarié.e.s.

Cette peine, véritablement historique de part sa sévérité, avait et continue encore aujourd’hui de choquer l’ensemble de la gauche non gouvernementale, d’autant plus que les plaignants, à savoir l’entreprise elle même ainsi que les deux cadres concernés, avaient retiré leurs plaintes, laissant alors le champ libre au procureur dépendant de la garde des sceaux de prendre en main et de poursuivre l’instruction. Les salariés, eux, annoncent que s’ils n’obtiennent pas la relaxe sans condition, alors ils continueront le combat.

Cette lutte des 8 salariés de l’entreprise Goodyear n’est pas détachée de ce qu’il se passe actuellement en France vis à vis de la répression du syndicalisme combatif. On pourrait pour cela prendre l’exemple d’Air France et de l’épisode de la “Chemise arrachée” ou des différents cas d’agressions policières lors du printemps avec la Loi Travail. Si jamais la justice condamnait ces hommes à des peines de prison, même avec sursis, cela serait un dangereux précédent dans un monde où il nous est de plus en plus difficile d’imposer notre voix. 2017 étant une année d’élection où les principaux partis politiques se retrouvent en crise représentative et où l’électorat ne se reconnaît plus dans le schéma traditionnel établi depuis plusieurs décennies et cherche à tout prix la rupture, il est primordial d’apporter notre soutien et de se rendre en nombre à Amiens ce Mercredi 11 Janvier afin de faire entendre notre voix et de dire non à la politique gouvernementale à la solde des multinationales et des banques. C’est pour cette raison que les 8 de Goodyear sont un exemple de combativité, se battant durant plus de 7 ans pour faire subsister leurs emplois. Le 11 Janvier prochain à partir de 11 heures, soyons toutes et tous des Goodyear !

Tous ensemble pour la relaxe des Goodyear ; Vidéo Info’Com-CGT