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Une règle du premier ministre

Castaner en 2017 : « Si Richard Ferrand était mis en examen, il serait immédiatement démis de ses fonctions"

Ce sont les propos que Castaner, alors porte-parole du gouvernement, affirmait haut et fort en 2017. « Le premier ministre a fixé une règle : si Richard Ferrand était mis en examen, il serait immédiatement démis de ses fonctions". Il semble cependant que les règles changent...

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Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a été mis en examen ce mercredi pour « prise illégale d’intérêts ». Pourtant, malgré la mise en examen, Emmanuel Macron lui renouvelle « sa confiance ». Les règles d’hier ne sont plus les règles d’aujourd’hui...

Déjà en 2017, Macron soutenait Ferrand

Après ces révélations en mai 2017, Richard Ferrand recevait le soutien de Macron, qui avait appelé à la « solidarité » contre les demandes de l’opposition sur la démission de Ferrand, et demandé à la presse de ne « pas devenir juge ». Emmanuel Macron et Richard Ferrand sont en effet très liés : premier du PS à rejoindre les Marcheurs, ils ont fait campagne ensemble pour remporter l’élection présidentielle en 2017.

Aujourd’hui, Richard Ferrand refuse de démissionner, appuyé par toute la macronie qui le soutient comme Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, qui décrit « une société où, dès que vous avez vaguement maille à partir avec la justice, dès que vous êtes impliqué dans une procédure, on vous cloue au pilori ». Le plus amusant est de retrouver les tweets du même Richard Ferrand aujourd’hui à son tour mis en examen contre Fillon qui l’était en 2017 :

En Macronie, tout le monde semble être d’accord sur le fait qu’il soit normal que le président de l’Assemblée nationale, suspecté de détournements de fonds, le reste. Ce jeudi 12 septembre, de nombreux représentants du gouvernement se bousculent sur les plateaux des médias pour soutenir en choeur Richard Ferrand et expliquer qu’il n’y a pas de contradiction avec le fait qu’il reste président de l’Assemblée nationale. Sibeth Ndiaye a fait savoir que le président de la République maintenait « toute sa confiance » au chef du pouvoir législatif.

On ne sait jamais si le comble peut être encore plus gros : Sébastien Lecornu sur le plateau de RMC, ministre chargé des Collectivités territoriales, fait des prouesses de rhétorique pour expliquer la séparation des pouvoirs : « Une autorité judiciaire donne une décision, un acte de procédure. Il n’appartient pas à un membre du pouvoir exécutif de dire ce que le président de l’Assemblée, membre d’un troisième pouvoir, doit faire. Ou alors on massacre Montesquieu et on met de côté ce qui fait notre état de droit ». Il ajoute en suivant : « Politiquement, ce n’est pas une bonne nouvelle, c’est clair, mais ce qui compte dans cette affaire-là, au-delà de la personne de Richard Ferrand, c’est nos institutions. (…) Faut-il démettre le quatrième personnage de l’Etat sur un doute ? Pour nos institutions, pour notre démocratie, je pense que non. ».

Après De Rugy, Benalla, Jean-Jacques Bridey et tous les autres, les affaires en macronie se cumulent, et tous les représentants du gouvernement, jusqu’au président de la République, chantent en chœur la présomption d’innocence, et leur soutien en tentant d’étouffer au plus vite ces affaires qui fissurent chaque fois un peu plus ce gouvernement.


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