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Interdiction des licenciements

Bruno Le Maire annonce des "faillites et des licenciements". Stop aux milliards pour les grands groupes !

Le ministre de l’Economie a précisé son plan de relance de l’économie. Avec la fin du chômage partiel, il promet « des faillites et des licenciements » pour les travailleurs. Les grands groupes, quant à eux, jouissent d'aides de plusieurs milliards d’euros, tout en préparant des plans de restructuration.

Irène Karalis

22 mai 2020

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“Il y aura des faillites et il y aura des licenciements dans les mois qui viennent” a annoncé le ministre de l’Economie au micro d’Europe 1, d’un ton prophétique. La fin du chômage partiel qui concerne aujourd’hui 12,7 millions de travailleurs va d’une part infliger un coup fatal à de nombreuses TPE et PME pour qui le chômage partiel était une béquille importante pour ne pas mettre la clé sous la porte. Ces petits patrons, étranglés par les crédits, vont concrètement se retrouver face au risque de faillite. D’autre part, le chômage va exploser et les licenciements s’enchaîner. Si le dispositif de chômage partiel avait pour un temps permis d’éviter une vague de licenciements comme aux États-Unis, il commence aujourd’hui à coûter trop cher à l’État qui souhaite progressivement le faire disparaître. Certaines entreprises ont déjà commencé à licencier massivement ou à annoncer des plans de licenciements, comme c’est le cas de Daher ou Derichebourg.

Pour Bruno Le Maire, la solution aux licenciements se trouve dans la relocalisation de la production en France. Dans son interview au Figaro, le ministre a précisé comment il comptait encourager ces relocalisations. Sans surprise, toute augmentation des impôts de production est exclue, tout comme le rétablissement de l’ISF, qui, pour Bruno Le Maire, constituerait une “idée du XXe siècle”. Pour ce dernier, ces relocalisations doivent se faire soit en baissant le coût du travail, soit en diminuant les salaires. La stratégie du gouvernement, une fois de plus, consiste à persister dans les attaques contre les travailleurs, sous prétexte de ne pas faire fuir les entreprises.

Face au chômage de masse qui s’annonce, nous devons exiger l’interdiction des licenciements et le partage du travail entre toutes et tous ! Alors que des milliers de travailleurs vont se retrouver sans emploi, il est inacceptable que le gouvernement remette en cause les 35h. Il est insensé que des salariés travaillent deux fois plus qu’avant pendant que d’autres sont sans emploi. La seule solution est le partage du temps de travail, pour que personne ne se retrouve au chômage. Plus encore, nous devons revendiquer la fin des contrats précaires, variables d’ajustement face à la crise ainsi qu’une augmentation générale des salaires. Il est également indispensable d’exiger l’ouverture des livres de comptes : si les capitalistes veulent licencier, qu’ils nous prouvent qu’ils sont bien en faillite ! Face au chantage à la fermeture sur fond de faillites, il est indispensable de réclamer la nationalisation, sous contrôle des travailleurs, des entreprises concernées. Quant aux TPE, PME, petits artisans, commerçants et agriculteurs, le mouvement ouvrier doit se saisir de leurs problèmes et proposer un programme alternatif à ces secteurs. Exigeons la nationalisation sous contrôle des travailleurs et des épargnants des banques privées en un système bancaire unique d’État afin d’en finir avec l’endettement et octroyer des prêts à des taux favorables pour l’ensemble de ces secteurs.


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