À partir du 7 Mars les agents de laboratoire du CHU Pellegrin à Bordeaux souhaitent se « joindre à la volonté de mettre la France à l’arrêt » contre la réforme des retraites que le gouvernement veut imposer. Pour le personnel hospitalier, cette grève est l’occasion de revendiquer une retraite à 60 ans et 55 ans pour les métiers les plus pénibles, comme les métiers de la santé (infirmières, aides-soignantes, agents de nettoyage etc.), mais également de poser sur la table l’ensemble des problématiques de l’hôpital qui se sont accumulées depuis des décennies.
Cadences infernales, conditions de travail délabrées, manque de personnel, burn-out et démission… le personnel est à bout. Des conditions infernales auxquelles s’ajoute une précarisation grandissante des agent.e.s alors que l’hôpital recourt de plus en plus fréquemment à des CDD renouvelables, s’offrant ainsi une main d’œuvre moins coûteuse et plus corvéable. Contre la casse de l’hôpital, des moyens doivent être mis sur la table pour les professionnels de santé !
Dans ce sens, les agents de laboratoire revendiquent « des augmentations de salaires d’au minimum 200€, leur indexation sur l’inflation et la titularisation de l’ensemble des contrats précaires » en plus « des embauches massives dans les secteurs en tension ainsi qu’un investissement important dans les moyens matériels ». C’est dans un contexte social, où la colère ne fait que s’accentuer face à un gouvernement en difficulté, que les hospitaliers souhaitent inscrire leur grève à partir du 7 mars.
Seulement, dans un contexte inflationniste toujours plus important et des salaires qui n’augmentent pas, ou de façon dérisoire, il est très difficile économiquement de tenir la grève et perdre des journées de salaire. Et pour permettre à l’ensemble des salariés de reconduire la grève et de créer un véritable rapport de force, les salariés ont mis en place une caisse de grève.
Alors que plusieurs secteurs veulent faire du 7 mars le point de départ d’une reconductible, et que d’autres portent la nécessité d’étendre les revendications à l’augmentation des salaires et leur indexation sur l’inflation, il y a urgence à ce que l’intersyndicale appelle à la grève reconductible et mettent tous les moyens dont elle dispose en faveur de sa construction. Cela passe notamment par la diffusion d’outils comme les caisses de grève, indispensables à l’entrée des plus précaires dans le mouvement.
