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No gazaran

Barjac. 15 000 manifestants contre le gaz de schiste

Dimanche 28 février, environ 15 000 personnes se sont mobilisées à Barjac dans le Gard pour s’opposer au gaz de schiste. Aux cris de « No gazarán » et « Non au gaz de schiste », les manifestants ont exigé l’interdiction totale de recherche et d’exploitation de gaz et de pétrole de schiste et d’autres hydrocarbures non-conventionnels. Ivan Matewan

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À l’initiative de la mobilisation, le collectif ardéchois « Stop au gaz de schiste ». Organisé au lendemain de l’importante mobilisation contre le grand projet inutile d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, ce collectif a décidé de lancer la riposte à une décision de justice rendue fin janvier qui autorise Total à reprendre ses recherches de gaz de schiste dans la région. Et leur pari a été réussi : la mobilisation a été l’une de plus grandes concernant cette question depuis 2011.

« On ne veut plus de promesses, on veut des actes », a déclaré le porte-parole du collectif Paul Reynard lors d’une conférence de presse. « La ministre de l’Écologie Ségolène Royal n’a cessé de nous faire des promesses non tenues, comme tous ses prédécesseurs. On en a assez, si le gouvernement socialiste veut légiférer, il faut qu’il le fasse tout de suite », a-t-il poursuivi.

Ce mouvement contre le gaz de schiste dans la région remonte à 2010 quand la multinationale pétrolière française Total s’est vue accorder des permis d’exploration de gaz de schiste. Cette décision avait provoqué à l’époque une grande démonstration à Villeneuve-de-Berg, en 2011. Sous la pression de la mobilisation, le gouvernement avait alors décidé d’abroger les permis et de voter la loi Jacob rendant illégale la fracturation hydraulique. C’est ainsi cette décision que le tribunal administratif de Cergy-Pontoise vient d’annuler à l’issue du recours déposé par Total.

Et ce, avec un mépris patent pour la santé de la population locale et le respect de l’environnement. Car, en effet, le gaz de schiste est connu pour les conséquences dégradantes dramatiques que son extraction a sur l’environnement. La fracturation hydraulique, seule technique utilisée aujourd’hui pour extraire le gaz piégé dans les fissures de schiste, utilise l’équivalent de quatre piscines olympiques en eau et pollue souvent les puits d’eau potable à proximité. Des scientifiques ont même constaté que la généralisation de l’exploitation du gaz de schiste contribue à la multiplication des séismes. Alors que l’État d’Oklahoma (États-Unis) connaissait deux séismes par an, depuis que l’exploitation du gaz de schiste s’y est installé, il en a connu 585 en 2014 et 600 en 2015.

Si les revendications des manifestants ne sont pas entendues par le gouvernement et l’État, la mobilisation devra se poursuivre. Selon un autre porte-parole du collectif, ils seraient prêts à instaurer des blocages, le cas échéant.


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