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Violences policières

Après une interpellation policière, une femme exilée perd son nouveau-né

Dans la nuit du 1er au 2 septembre, une femme exilée enceinte de 8 mois se fait interpeller. Alors qu’elle perd les eaux, la police n'appelle pas les secours, et celle-ci perdra son bébé 3 jours après sa naissance. Traumatisée par les événements, elle demande que Justice soit faite. Une nouvelle tragédie qui témoigne encore une fois du racisme d'Etat à l'encontre des populations immigrées.

4 mars 2021

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AFP/Archives/DENIS CHARLET

Selon Libération, Hajar et Rupak, deux exilés kurdes irakiens accompagnés de leurs enfants de dix et deux ans tentaient de traverser la Manche à partir des côtes d’Oye-Plage dans le Pas-de-Calais. Alors qu’ils se préparent avec trois autres familles, ils sont arrêtés par une patrouille qui taillade leur pneumatique.

« On a marché une heure environ, et j’ai senti que je perdais les eaux. J’avais mal. J’ai prévenu les policiers, en leur disant que j’avais besoin d’une ambulance » décrit Rupak. Mais malgré ses alertes, la famille passera une nuit entière dehors, sous surveillance policière car aucune ambulance n’est appelée, selon plusieurs témoins. Après un autre contrôle de police, toujours rien, : les familles sont laissées sur place et Rupak reste sur la plage près d’un feu de bois de fortune. A l’aurore, une dernière patrouille appelle une ambulance. Le bébé nait en urgence à l’hôpital de Calais par césarienne, mais ne survivra que trois jours, alors qu’une échographie menée le 28 août ne montrait jusqu’alors aucun problème.

Une action policière « hors de tout cadre légal », déclarera l’avocate de la famille Me Julie Gommeaux. Ce que réfute la Police qui écrit dans un communiqué : « Aucun des migrants ne faisait part de difficultés particulières. Ils furent donc laissés libres et invités à s’éloigner du littoral. » Un nouveau mensonge grossier de la part d’une police dans l’impunité totale, très peu inquiétée que soit éventuellement établi un lien causal entre le décès du nouveau-né et l’interpellation de la famille.

Le 25 février, une plainte est déposée ainsi qu’un signalement à l’IGPN. Cette nouvelle tragédie montre de façon évidente le racisme de l’institution policière expliquant sa gestion migratoire et sa non-considération de la vie humaine. De fait, ce drame est à rapprocher de l’évacuation ultra violente de la place de la République en novembre dernier, durant laquelle on avait pu voir plusieurs policiers traiter les réfugiés comme du bétail, renversant leurs tentes et les traquant dans les rues de Paris. Évènement loin d’être anodin puisqu’il est monnaie courante que les forces de polices violentent les migrants lors de ces évacuations ordonnées par le gouvernement et les municipalités, comme nous avons pu le constater lors des actions de Calais ou de Saint-Denis.


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