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Après Blanquefort, Ford annonce la suppression de plus de 5000 postes en Allemagne

Une fois de plus, le constructeur automobile américain porte de très mauvaises nouvelles, celles de la suppression de plus de 5000 postes en Allemagne, ainsi qu'en Grande-Bretagne. Contre les patrons-voyous qui broient des milliers de vies de travailleurs et leurs familles, de Blanquefort en France à l'Allemagne en passant par le Brésil, construisons la solidarité internationale !

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« Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la restructuration de Ford en Europe qui vise à rétablir le plus rapidement possible une activité rentable en Europe » a indiqué un porte-parole de Ford Allemagne, sans pour autant donner de précisions sur la fermeture de sites en particulier, alors que 24.000 des 53.000 travailleurs de Ford en Europe sont en Allemagne. D’autre part, c’est aussi une réduction des effectifs en Grande-Bretagne via notamment des "plans de départs volontaires", comme en Allemagne, qui est l’ambition actuelle du constructeur automobile américain. Un projet justifié par Ford d’atteindre une marge opérationnelle de 6% en Europe, pendant que des milliers de travailleurs vont perdre leurs emplois dans l’ensemble du continent. "A travers ces programmes et d’autres initiatives, Ford Allemagne s’attend à réduire ses effectifs de plus de 5.000 emplois, intérimaires compris", a affirmé le constructeur vendredi.

Une restructuration scandaleuse, qui se traduit par la suppression de milliers d’emplois, et qui jusqu’ici n’était pas encore chiffrée pour l’ensemble des sites concernés par cette réorganisation, et va entraîner plus largement l’arrêt de la production de véhicules dits non-rentables et la fermeture de certaines usines en Europe notamment.

En France, cette restructuration se traduit par l’arrêt de la production des boîtes de vitesses à l’usine de Ford Blanquefort en août, dans laquelle travaillent environ 900 ouvriers, dont l’ex-candidat aux présidentielles pour le NPA Philippe Poutou, et autour de laquelle s’agrègent plus de 3000 emplois indirects de sous-traitance. Un scandale donc, d’une minorité qui juge d’une compétitivité insuffisante alors qu’elle est bénéficiaire de millions d’euros de subventions de l’État français soi-disant pour sauver les emplois, et engrange un chiffre d’affaires qui se compte en quelques milliards de dollars.

En dehors de l’Europe, Ford a aussi annoncé cesser l’activité de l’usine Ford de São Bernardo do Campo, au Brésil, qui va impacter directement la vie de 2 800 travailleurs et leurs familles, mais aussi 2000 travailleurs indirects, qui s’inscrit également dans une logique de restructuration dans toute l’Amérique Latine pour réaliser toujours plus de profits.

Cette logique de restructuration n’est pas une particularité de Ford mais de nombreuses multinationales du secteur automobile : Volkswagen avait déjà annoncé le 12 mars entre 5 000 et 7 000 suppressions d’emplois d’ici à 2023, s’ajoutant aux 21 000 postes déjà menacés avant 2020. Le constructeur automobile allemand, de son coté, justifie cette restructuration à la nécessité de financer un programme d’électrification de 19 milliards d’euros, impliquant une délocalisation massive en Asie pour le bas-coût de la main d’oeuvre. De même pour Jaguar Land Rover, premier constructeur automobile britannique, qui devrait annoncer prochainement des milliers de suppressions de postes.

Pendant que les patrons se chamaillent pour des sommes ubuesques qui se comptent en milliards de chiffres d’affaire, les conséquences de leurs querelles pour la chasse au profit sont scandaleuses, broyant la vie de milliers de vies dans le monde entier. Face aux attaques des patrons-voyous, à la tête de puissantes multinationales capitalistes qui exploitent la majorité des travailleurs dans le monde, ainsi que les différents gouvernements qui servent leurs intérêts, il devient aujourd’hui inévitable de mettre en place une solidarité internationale !

Crédit photo : Patrik Stollarz / AFP


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