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#GrèveFéministe

Andrea D’Atri féministe argentine à l’AG de préparation pour le 8 mars à Paris

A l’approche du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une assemblée générale a eu lieu ce lundi à la Bourse de Travail de Paris pour préparer la mobilisation. Andrea D’Atri, féministe reconnue en Argentine et fondatrice du collectif féministe et révolutionnaire Pan y Rosas est intervenue pour partager son expérience au sein du mouvement des femmes en Argentine et marquer le fait que la lutte pour les droits des femmes n'a pas de frontières et est internationaliste.

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A la bourse de travail de Paris, des femmes étudiantes, travailleuses, syndicalistes et aussi gilets jaunes, se sont réunies pour discuter et préparer la journée du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Plusieurs sujets ont été soumis à la discussion et au débat. Faut-il faire grève le 8 mars et comment on s’y prépare ? Quel rôle des organisations syndicales dans la préparation de cette journée internationale de lutte ? Comment marquer le coup et rendre visible le travail invisibilisé et l’inégalité salariale subies par les femmes ?

Andrea D’Atri, fondatrice du collectif féministe et révolutionnaire Pan y Rosas et auteure du livre « Du pain et des roses » récemment publié dans une traduction inédite en français, était présente à l’assemblée et a pris la parole pour saluer la lutte des femmes et des gilets jaunes en France. Andrea fait en ce moment une tournée en Europe pour présenter son ouvrage, qui retrace l’histoire des différents courants du féminisme et son imbrication avec la lutte des classes, et est intervenue pour partager l’expérience des luttes des femmes en Argentine.

Elle a commencé son intervention en affirmant que tout comme l’année dernière les yeux de toutes les féministes étaient rivés sur les mobilisations des femmes en Argentine, aujourd’hui, les yeux du monde entier étaient rivés sur le mouvement des gilets jaunes en France, avec le rôle particulier que sont en train de jouer les femmes en première ligne de cette mobilisation. Elle a ensuite raconté comment des milliers de femmes sont descendues dans les rues en Argentine, d’abord contre les violences faites aux femmes et les féminicides. En effet le mouvement « Ni Una Menos » (« Pas une de moins ») et son mot d’ordre « vivas nos queremos » (« nous nous voulons vivantes ») a été évoqué, comme un exemple frappant où les femmes sont en première ligne des mobilisations. Ceci dans un contexte de résurgence de ces mobilisations de femmes à l’échelle internationale, avec les mouvements comme #MeToo aux Etats-Unis, #Elenao au Brésil contre Bolsonaro ou plus récemment, avec les femmes Gilets Jaunes, qui étaient aussi présentes à l’assemblée.

En Argentine, après le mouvement Ni Una Menos, les femmes se sont l’année dernière massivement mobilisées pour la légalisation du droit à l’avortement. Malgré son caractère de masse, cette mobilisation visant à obtenir un droit aussi élémentaire n’a pas abouti, le projet de loi ayant été refusé au Sénat sous la pression notamment de l’Eglise. Malgré cette défaite, ce mouvement a permis aux femmes de prendre confiance, et aussi de donner des idées à l’ensemble des travailleurs, sur le fait qu’il faut « faire comme les femmes » et se mobiliser massivement et de façon indépendante pour construire le rapport de force. C’est suite à cette première expérience qu’un secteur du mouvement a commencé à revendiquer et exiger la séparation entre l’Etat et l’Eglise, qui maintient un lien étroit avec les partis politiques traditionnels du régime.

Andrea a justement déclaré que toutes ces mobilisations doivent nous rappeler la force qu’ont les femmes quand elles se mobilisent massivement et lorsqu’elles sont en première ligne. C’est pour ces raisons, et dans la perspective d’une lutte pour une société libérée de toutes les formes d’exploitation et d’oppression, que le livre militant « Du pain et des roses » a été traduit et publié en France, comme un outil pour l’organisation des femmes travailleuses, avec ou sans emploi, et étudiantes.

Dans ses mots d’introduction, Andrea rappelait que le collectif féministe Pan y Rosas, présent dans de nombreux pays d’Amérique Latine, dans l’Etat espagnol et en Allemagne, est un collectif « socialiste, révolutionnaire et, comme cela ne pourrait pas être autrement, internationaliste ». Pour finir son intervention, elle a pris le foulard vert qu’elle portait autour de son bras, symbole de la lutte pour le droit à l’avortement en Argentine, et elle l’a offert à l’assemblée générale.

Ce vendredi 22 février, un débat est organisé à Paris avec Andrea D’atri pour discuter de cette résurgence des mobilisations massives de femmes et les perspectives que cela ouvre dans la période. Voici en lien l’évènement Facebook : https://www.facebook.com/events/2244362942290413/?ti=cl


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