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Aéro. T-Systems veut fermer le site de Toulouse, les salariés répondent par la grève

Les salariés du sous-traitant aéronautique T-Systems sont en grève contre les suppressions de 44 emplois qu'envisage la direction à Toulouse et Bordeaux. Pour faire face aux attaques patronales les salariés se sont mis en grève.

Correspondant-e

10 mars 2021

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Le mot d’ordre du gouvernement et du patronat face à la crise sanitaire et économique est évident : il faut faire payer la crise aux salariés. Le secteur aéronautique a été un des premiers à se trouver sous l’impact de la crise et donc de l’offensive patronalz : plus de 13.000 emplois ont été concernés par des PSE depuis le début de la crise et cela sans compter les postes intérimaires, les accords collectifs hors-PSE et les APC. Au total, 10% des 202.000 emplois de la filière en France auraient été supprimés lors de l’année 2020.

Cette offensive qui a démarré dans le secteur avec Derichebourg et Daher, se poursuit toujours aujourd’hui comme le démontre le cas du sous-traitant T-Systems. Cette entreprise d’infrastructure numérique envisage de supprimer 44 emplois dans le cadre d’un PSE : 33 à Toulouse et 11 à Bordeaux. Dans la Ville Rose le site est menacé de fermeture et avec lui tous ses salariés.

Comme l’explique la CGT dans un tract « Airbus a choisi un nouveau prestataire qui délocalise en partie cette activité. Conséquence : T-Systems France, la filiale du géant Deutsch Télécoms (qui a réalisé l’an dernier plus de 35 milliards de bénéfices) trouve le marché trop concurrentiel et veut fermer son site à Toulouse ». En effet malgré les bénéfices engrangés lors de ces dernières années par le patronat et qui pourraient être mis au service de sauver les emplois, ce sont les salariés et leurs familles qui doivent payer la crise.

Cyril de la CGT T-Systems précise que c’est une « pure choix stratégique de l’entreprise et du groupe Deutsch Télécom » qui a conduit à ne pas répondre à l’appel d’offre d’Airbus, puis au PSE. Ce choix stratégique avait été annoncé depuis 2015 et le groupe n’a eu « zéro anticipation sur l’évolution de nos métiers ».

Face au mépris du patronat et de la direction, plus de deux tiers des salariés ce sont mis en grève. Ce mercredi matin, lors du CSE virtuel, les grévistes ont interpellé publiquement les élus soutenant le dialogue social et accompagnant dans les faits les licenciements.

Pour continuer à rendre visible leur grève et renforcer leur lutte, les salariés de T-Systems se sont donnés rendez-vous jeudi 11 mars à 8h au rond-point de la Crabe. Soyons nombreux à les soutenir !


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