Malgré l’hélicoptère et canons à eaux
A Nantes, forte mobilisation : massifier la grève au privé !
A Nantes, hélicoptère en statique, nuage de gaz lacrymogène et canons à eau pour arroser, la répression a été encore une fois omniprésente. A l’opposé des récits d’essoufflement au niveau des manifestant dans les médias, la grosse mobilisation à Nantes a montré sa détermination dans la rue.
samedi 11 janvier 2020
Crédits photos : Manifestation contre le projet de réforme des retraites, le 11 janvier 2020 à Nantes / © LOIC VENANCE / AFP
Comme l’explique Médiapart, « l’un des paris de la manifestation du samedi était aussi de ‘massifier’ et d’accueillir des salariés du privé, parfois plus en difficulté pour se mettre en grève en semaine. ‘Faut pas se mentir, les secteurs les plus mobilisés à Nantes restent les plus concernés, les cheminots, les profs de l’Éducation nationale et tout le périscolaire, la raffinerie de Donges, les dockers de Saint-Nazaire, les soignants… ‘ » explique un militant à Médiapart. Et cela commence pourrait commencer à porter ses fruits comme en témoigne cette vidéo.
Ça devient impressionnant, pas mal de gens du privé #Nantes #9Janvier pic.twitter.com/QnKX1nJbSR
— Nicolas Mollé (@N_Molle) January 9, 2020
A 11h, la manifestation de l’intersyndicale commençait à la croisée des trams. A 14h, un autre rendez-vous était donné pour les Gilets Jaunes du Grands Ouest vers le miroir d’eau. Malgré des cortèges encore une fois séparé, une convergence à la base à eu lieu.
‼️ Cortège très impressionnant à #Nantes contre la #reformedesretraites alors que le mouvement de contestation entre dans son 36eme jour.#greve11janvier #Acte61 #GiletsJaunes
pic.twitter.com/pJAw1fVMqj— Anonyme Citoyen (version non censuré) (@AnonymeCitoyen1) January 11, 2020
Face à cette détermination, un important dispositif de répression utilisé employé, avec les mêmes tactiques de division de cortège, canon à eau et grenades jetés au cœur des cortèges. Déjà vers 14h au point de rassemblement des Gilets Jaunes, la répression a vite fait apparition, en seulement 20 minutes après le départ de la manifestation avec des tirs de gaz lacrymogènes. Des manifestants ont été chassé du centre-ville, des éclatements des cortèges, des tirs de gaz lacrymogène même devant la maternité du CHU, mais les manifestants ont poursuivi pour rejoindre d’autres cortèges.
Scene de joie alors que la partie du cortege située à comerce est rejoint par un cortege, qui etait dispersé dans le centre ville de Nantes #GiletsJaunes #Acte61 #Greve11janvier #Nantes pic.twitter.com/BJPJNzAx33
— TheoPrn (@Theop_rn) January 11, 2020
Devant la préfecture, la police a arrosé les manifestants :
Affrontements devant la #Préfecture de #Nantes pour la manif #greve11janvier #GreveGenerale #GiletsJaunes pic.twitter.com/PpBfZiCyRm
— Gilets Jaunes de Vallet (JoJo😜) (@GNantais) January 11, 2020
L’énorme arsenal répressif utilisé à Nantes, encore une fois, ce samedi, sont un signe que le gouvernement cherche à briser par la matraque la détermination des manifestants, mais aussi à chercher à contenir tout élément de radicalité qui pourrait faire peser dans le rapport de force contre le gouvernement. Malgré toute la répression, le 11 janvier, Nantes a été l’un des foyers de la mobilisation ce samedi.
Je sais pas combien de grenades lacrymos ont été balancées aujourd'hui (30€/pièce) mais #Nantes a été gazée à un point effarant. On sait clairement où sont les priorité de budget du gouvernement
Hâte de lire les chiffres du coût du maintien de l'ordre pour 2019#Greve11janvier https://t.co/nPiMiUcZmE— ValK. ✊/ #EnGreve (@ValKphotos) January 11, 2020
Et les tentatives visant à diviser les bons et les mauvais manifestants ont été permanente sur les médias. La différence de traitement flagrante de la répression dans les deux manifestations et l’opposition faite par les médias entre « manifestants pacifiques » de l’intersyndicale et des Gilets Jaunes, « radicalisé ». Et les Gilets jaunes ont même été "Chassés" du centre-ville comme l’affirme Ouest France « Peu avant 16 h, après des tirs de gaz lacrymogènes devant le CHU, les manifestants ont été repoussés vers la chaussée de la Madeleine puis sur le pont du général Audibert. Certains Gilets jaunes abandonnent la manifestation ». Malgré tout, des barricades érigées, des cortèges déterminés ont tenu têtes aux charges simultanées de la police.
En cette nouvelle journée de mobilisation, la radicalité que s’est exprimé à Nantes et ailleurs, et montrent une force morale et une combativité, une détermination à aller jusqu’au bout, jusqu’au retrait !