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Journée internationale des femmes

8M : les femmes du collectif "Du Pain et des Roses" dans les rues du monde entier

C’est dans une situation politique mondiale convulsive que le mouvement des femmes s’est exprimé, de manière massive, dans les rues pour ce 8 mars. Partie prenante de ces mobilisations dans plusieurs pays du monde, les femmes des collectifs « Du Pain et des Roses », ont marché pour dénoncer l’alliance criminelle entre le patriarcat et le capitalisme.

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« Pan Y Rosas » - « Du Pain et des Roses » - en référence à la grève des travailleuses textiles à Lawrence aux Etats-Unis en 1912, qui réclamaient, d’une part, un meilleur salaire, mais aussi le désir de vivre mieux - est le nom que les ouvrières et étudiantes d’Argentine ont décidé de prendre pour leur collectif féministe socialiste fondé en 2003. Depuis, sur ce modèle, d’autres collectifs ont fleuri dans plusieurs pays où les militants et militantes des organisations sœurs de Révolution Permanente sont présents. L’idée de ces collectifs est de regrouper des travailleuses, des étudiantes et des femmes précaires pour penser une politique spécifique contre les conséquences du système patriarcal et son alliance criminelle avec le capitalisme, afin d’en finir avec l’exploitation et l’oppression.

En France, des cortèges « Du Pain et des Roses » ont été organisés pour la première fois à Paris, Toulouse, et Bordeaux, le 8 mars puis le 9 mars au sein de la manifestation des Gilets jaunes. Ainsi, pour l’acte XVII, des étudiantes, cheminotes et travailleuses précaires ont rejoint « Du Pain et des Roses », pour défiler, avec d’autres collectifs féministes, dans le cortège des femmes Gilets Jaunes qui avaient décidé de se mettre en première ligne de cette journée de mobilisation, elles qui sont en première ligne de la précarité et des attaques libérales, et d’une mobilisation qui dure depuis plus de trois mois.

A Toulouse, Andrea d’Atri, fondatrice de « Pan Y Rosas » en Argentine, a défilé derrière la banderole du cortège « Du Pain et des Roses » lors de l’Acte XVII.

En Espagne, où les mobilisations ont été les plus massives dans le monde, des centaines d’étudiantes et de travailleuses, avec parmi elles des dizaines d’immigrantes précarisées, dont beaucoup de domestiques et d’employées d’hôtel, ont marché avec « Pan Y Rosas ».

Andrea D’Atri y était également présente, accompagnant le cortège organisé à Barcelone.

A Berlin, ce sont plus de 20 000 femmes qui sont descendues dans la rue pour l’une des marches les plus massives pour le 8 mars en Allemagne depuis 1990. Avec « Brot und Rosen », des centaines de manifestantes, étudiantes, et travailleuses, ont revendiqué leurs droits.

En Argentine, avant que la « marée verte », pour le droit à la contraception et à l’avortement libre et gratuite, n’envahisse les rues, des travailleuses et des étudiantes s’étaient donné rendez-vous à 7 heures du matin pour dénoncer les licenciements, la précarité (dont les femmes sont les premières victimes) et réclamer des droits pour les femmes.

Parmi elles, étaient présentes, des travailleuses de l’usine Coca-Cola, de Madygraf (une imprimerie), Finning-Cat, des infirmières, des enseignantes, ainsi que le collectif « Pan Y Rosas » et Myriam Bregman et Nathalia Gonzalez Seligra militantes du PTS (Parti des Travailleurs Socialistes) et de « Pan Y Rosas ». Encadrées par les forces de police, les femmes en première ligne ont dénoncé la répression et exprimé leur refus des licenciements exigeant la réintégration de toutes les personnes licenciées.

Dans la manifestation de l’après-midi, les femmes de « Pan Y Rosas » ont rallié le cri pour le droit à l’avortement, pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat et ont aussi dénoncé les politiques du gouvernement Macri et du FMI qui précarisent les femmes et élèvent le coût de la vie.

Au Brésil, contre l’extrême droite et le gouvernement Bolsonaro, « Pão e Rosas » a défilé dans plusieurs villes et exigé la justice pour Marielle Franco, militante, féministe noire et lesbienne assassinée le 14 mars 2018, alors qu’elle dénonçait la militarisation et les violences d’Etat dans les favelas de Rio de Janeiro.

Au Mexique, des dizaines de milliers de personnes ont également revendiqué leurs droits à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Avec le collectif « Pan y Rosas », les femmes ont dénoncé la politique de l’impérialisme américain, les féminicides et le travail précaire, et mis leurs foulards verts contre les politiques réactionnaires qui visent à criminaliser l’avortement.

En Bolivie, des femmes ont défilé, entre autres, à El Alto, La Paz, Santa Cruz. Là aussi, les femmes de« Pan Y Rosas » ont défendu les droits des travailleuses, et la légalité de l’avortement contre les attaques cléricales et conservatrices.

Au Chili, les camarades de « Pan Y Rosas » ont défilé aux côtés des 800 000 personnes qui ont manifesté pour que les violences sexistes et machistes cessent.

Enfin, en Uruguay, les femmes de « Pan Y Rosas » ont dénoncé les violences subies par les femmes et dénoncé la complicité des institutions étatiques et judiciaires. Voisines du Brésil, les femmes ont également exprimé sur leurs drapeaux leur solidarité avec le cri de justice pour Marielle.


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