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Moselle

Grève massive dans les transports à Metz : « On n’avait pas vu une mobilisation pareille depuis 2013 »

Ce 1er octobre, après un mois de grève d'une heure pour l'amélioration des conditions de travail, l'augmentation des salaires, le respect et la dignité, les différents dépôts de bus messins (Kéolis et ville de Metz) ont tenu un piquet de grève sur la journée perturbant 75% du trafic urbain et inter-urbain.

Tom Cannelle

1er octobre 2021

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Ce vendredi 1er octobre, après un mois de grève perlée d’une heure des dépôts de bus et de Metys de la Société de Transports de l’Agglomération de Metz Métropole (T.A.M.M.) et de Keolis, dépôt des 3 Frontières, les grévistes ont durci le mouvement en imposant une journée de 24h de grève. Braseros avant l’aube, barrages filtrants pour les sorties et les entrées du dépôt, les travailleurs, en grève majoritaire (près de 80% de grévistes parmi les roulants sur les deux dépôts), ont réussi à bloquer 3 bus sur 4 sur l’ensemble du trafic urbain et inter-urbain. « On n’avait pas vu des taux de grévistes pareils depuis 2013 » racontent les traminots sur le piquet.

A l’origine de cette colère, un refus catégorique de la direction de discuter de la moindre prime ou augmentation après deux ans de conditions de travail dégradées du fait du Covid et d’un management agressif de la part des directions de dépôts comme le raconte Frédéric, délégué syndical de la T.A.M.M. 

Pas d’augmentation de salaires ni même de prime alors même que 200 000 des 600 000 euros de bonus qualité alloués à l’entreprise par la ville sont prévus pour la redistribution vers les salariés. A l’heure de l’augmentation drastique de la cherté de la vie, c’est un mépris affiché que montre le patronat des transports privés et l’Agglomération de Metz pour celles et ceux qui ont été obligés de travailler pendant le Covid alors même que les transports restaient, malgré la communication gouvernementale mensongère, un foyer de contamination important.

Metz, mais aussi Nancy et Sarrebourg, c’est tout un réseau de dépôts Kéolis qui étaient en grève ce 1 octobre dans le Grand Est.Alors que la direction fait la sourde oreille à leurs revendications, la journée de grève donne le ton : la colère est présente et les traminots pas prêts à lâcher. Pour durcir le rapport de force et faire reculer la direction, le chemin commence à être tracé dans d’autres dépôts à l’échelle nationale : celui de la grève reconductible et de la coordination avec d’autres dépôts. En effet au niveau national, la colère gronde dans le secteur des transports et notamment le secteur privé avec des grèves, entre autres, à Reims, St Etienne, Rennes, Lyon, Brest... mais aussi en région parisienne où les grévistes de Transdev tentent de coordonner le maillage de dépôts qui continuent d’entrer dans la bataille.


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