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A Paris et Lyon

1er mai. Des militants CGT frappés et insultés par des manifestants : des actes inacceptables

Ce 1er mai, Macron et sa police ont joué de la matraque pour diviser les manifestants. Une stratégie qui a en partie porté ses fruits puisqu'à Paris un groupe de manifestants apparenté au black bloc ont frappé des militants de la CGT. A Lyon, des manifestants encagoulés ont insulté les livreurs sans-papiers de la CGT. Des agissements inacceptables à condamner fermement.

Mahdi Adi

1er mai 2021

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Ce 1er mai, Macron et sa police ont joué de la matraque pour réprimer les manifestations. L’objectif : entretenir la tension et diviser les manifestants.

Une stratégie qui a en partie porté ses fruits puisque la fin de la manifestation parisienne a été le scène d’une violente agression de militants de la CGT. Des membres du black bloc s’en sont pris à coups de bouteilles de verre et de bâtons au service d’ordre de l’organisation syndicale, tandis qu’un syndicaliste a même été tabassé au sol et que le ballon de la CGT Yvelines a été détruit. Vingt-et-un militants ont été blessés, dont quatre gravement. Un groupe autonome a revendiqué l’action sur Twitter.

Dans le même temps à Lyon, des militants défilant dans le cortège de la CGT UberEats / Deliveroo ont été victimes d’insultes telles que « rien à foutre de tes collègues sans-papiers » de la part de manifestants cagoulés après avoir fait part aux black blocs des risques qu’une éventuelle intervention policière ferait courir à certains livreurs présents dans la manif.

Ces attaques contre des militants d’une organisation syndicale sont inacceptables. Il n’est pas tolérable de laisser des manifestants s’attaquer à un cortège syndical dans lequel ont défilé des travailleurs sans-papiers comme c’était le cas à Paris dans le cortège de la CGT Yvelines, ou dans celui de la CGT UberEats / Deliveroo à Lyon.

Les militants des organisations syndicales sont également régulièrement les cibles de la répression policière. Ce 1er mai, les cortèges syndicaux de la CGT ont ainsi essuyé les tirs de grenades lacrymogènes. Souvenons-nous que le 5 décembre dernier, le cortège de la CGT avait été matraqué et réprimé par la police.

A ce titre, l’ensemble des militants du mouvement social et encore plus les organisations et militants se revendiquant de la tradition autonome ainsi que de la stratégie du black bloc, doivent se désolidariser de ces actes.
S’il est nécessaire de dénoncer la politique des directions syndicales qui mènent le mouvement ouvrier vers des voies de garages, en ne mettant sur pied aucun plan de bataille face au gouvernement et en jouant le jeu du « dialogue social » avec le patronat, la construction d’une véritable alternative ne peut se fonder que sur l’auto-organisation des travailleurs syndiqués ou non à la base, et non par des actes qui ne peuvent que diviser notre camp social.

En ce sens les insultes proférés à l’égard des militants de la CGT traités de « collabos » - alors qu’ils ont été particulièrement pris pour cible par les charges policières – sont intolérables en ce qu’elles constituent un pas en arrière par rapport à la perspective d’alliance entre les différents secteurs du mouvement social. Tout comme les méthodes autoritaires parfois utilisées par le service d’ordre de la CGT à l’encontre des manifestants et qui sont également nuisibles à l’unité de notre classe.

De même que la lutte contre la répression policière est une question de principe, face à des agressions de ce type le soutien aux organisations du mouvement ouvrier et à leurs militants n’est pas en option. Il en va d’ailleurs de la capacité du mouvement social à réfuter tout type d’instrumentalisation de ces actes par le gouvernement pour légitimer davantage de répression contre les manifestants. Car s’il ne s’agit pas de céder un pouce à l’offensive sécuritaire et liberticide de Macron et Lallement, cela implique d’opposer une solidarité à toute épreuve face aux tentatives pour nous diviser qui ne profitent qu’au patronat et au gouvernement.


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